Avec le développement des familles recomposées, la multiplication des liens de filiation (PMA, adoption, famille monoparentale), l'adoption, et l'homoparentalité la parenté a été redéfinit et sa nature a connu des changements importants depuis une vingtaine d'années. Ces changements qui ont touchés les familles des pays occidentaux ont remis en cause les rôles parentaux.
D'autres univers culturels proposent au contraire des schémas où les différentes fonctions de la parentalité s'incarnent en un nombre variable de personnes (Goody, 1982, Brady,
Dans les années 60 on a pu attaquer la famille pour son rôle de conservation de la structure sociale. Aujourd'hui ces critiques ont disparus mais pas la famille. Peut être parce que la famille des années 60 n'a rien à voir avec celle d'aujourd'hui, il semble même que la famille soit devenu un élément moteur du changement social et de la deuxième modernité. Ce mouvement a pu se faire notamment par une plus grande réflexivité des acteurs sociaux et une plus grande autonomie des formes familiales par rapport au droit. Ainsi, l'adoption du Pacte Civil de Solidarité en 1999 marque la reconnaissance sociale du couple homosexuel. Pourtant il n'est pas encore reconnu dans sa capacité à élever des enfant et donc n'a droit à aucune forme de parenté. D'un autre coté le PACS ne s'adresse pas qu'aux couples homosexuels et permet d'officialiser la vie en couple non marié.
Cette évolution de la famille se manifeste en premier lieu par la complexification et l'apparition de nouveaux liens de parenté. Ainsi, le lien de parenté biologique et le lien de parenté sociale ne correspondent plus toujours.
[...] La pluriparentalité pose aussi problème car elle marque une plus grande distinction entre la théorie sociologique et la réalité empirique. Néanmoins, nous montrerons le caractère construit du lien de parenté en montrant que la pluriparentalité tend à renforcer la filiation sociale sur le lien unique biologique. Définitions préalables La famille a connue des bouleversements forts depuis trente ans mais la parenté n'est pas en reste. On rappelle que la parenté est l'ensemble des liens de filiation qui reposent sur une relation biologique ou non entre des parents, enfants et germains. [...]
[...] C'est ce qui correspond en partie au besoin de sécurité ontologique mis en avant par DE SINGLY. Notre société occidentale doit affronter la question de la «pluriparentalité» parce que: - la convention internationale de La Haye du 29 mai 1993 stipule que l'enfant a désormais le droit de connaître ses origines - divers mouvements, opinions repris par des professionnels de la santé (psychologues et psychanalystes) insistent sur l'importance du non maintien de l'anonymat des donneurs en cas de procréation assistée et luttent également contre le fait que la filiation adoptive «efface» la filiation d'origine - ces enfants sont demandeurs et souvent, à l'âge adulte, recherchent leurs origines - les parents naturels ayant abandonné l'enfant (notamment les femmes ayant accouchés sous sont aussi demandeurs. [...]
[...] Ce système généalogique transforme un simple fait reproductif en une suite de génération. Dont la force se mesure au nombre d'enfants nés sous X qui font de démarches pour retrouver leur parent biologique. Pour Théry cette volonté de s'ancrer dans le scientifique correspond une recherche éperdue de vérité dans un contexte où notre système de parenté à cessé d'aller de soi. Le démariage expression de Théry signifie que l'union matrimoniale n'est plus le socle unique de la construction de la famille et de la filiation. [...]
[...] Il apparaît également que 27% des enquêtés ont vécu au moins une année sans leur mère et 44% sans leur père. Cet article montre la complexité de la notion de parent entre le cadre biologiquement et socialement institué et le vécu ou la perception individuelle. Il apparaît ainsi que le concept de pluriparentalité est largement répandu dans la réalité des individus, et qu'il ne correspond pas uniquement aux transformations qui ont touché la famille depuis une vingtaine d'années. Bibliographie Jean-Hugues Déchaux Les études sur la parenté néo-classicisme et nouvelles vague Revue française de sociologie sept 2006 Le Gall, Didier et Yamina Bettahar (sous la direction de). [...]
[...] Finalement, près d'une personne sur quatre a grandi dans un univers où son père, sa mère ou ses deux parents biologiques n'étaient pas les seuls référents parentaux. Il ressort que seulement 54% des enquêtés ont grandi avec leurs deux parents biologiques, sans interruption de corésidence supérieure à un an. Toutefois il semble que cette donnée peut se comprendre en partie par le contexte de la guerre qui a provoquée le départ de nombreuses personnes de leur foyer. Mais cet élément ne suffit pas à expliquer ces interruptions de corésidence pour les auteures de l'article. Les causes seraient multiples et entremêlées. [...]
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