L'intérim

Résumé du document

L'intérim

Extraits

[...] Un accord d'établissement ou d'entreprise peut dispenser l'employeur du versement de l'indemnité de fin de contrat. Les travaux saisonniers et les secteurs d'usage y échappent pour leur part de plein droit. [...]

[...] L'écart de rémunération entre travailleurs temporaires et permanent s'échelonne pour sa part de 18% en Allemagne à 47% en Espagne. Si l'effectif concerné durant une année donnée reste minime, les sociologues rappellent que le nombre de personne ayant déjà effectué au moins une fois de l'intérim lui est bien supérieur. Le travail temporaire constitue donc un authentique fait social, au sens de Durkheim, intéressant l'ensemble du marché de l'emploi. Ce constat est d'autant plus vrai que la perception d'une déchéance possible dans l'intérim modifie le rapport au travail de l'ensemble des salariés, y compris de ceux qui n'y seront jamais confrontés directement Intérim choisi ; intérim subi Le recours au travail temporaire donne lieu à une large palette de cas quant à la gradation dans l'autonomie de décision. [...]

[...] D'autres l'utilisent même pour tester différentes entreprises avant d'y postuler pour un emploi stable. Dans ces cas de figures, l'intérim peut donc constituer un choix véritable, instrumentalisé, sans remettre en cause la capacité de la personne à faire preuve d'initiative ni de prévoyance. A l'inverse, l'intérim peut parfois être subi par manque d'employabilité notamment chez ceux pour qui il forme l'unique alternative au chômage. Les personnes y ayant recours dans ce cadre procèdent alors souvent à une motivation a posteriori de leur statut, mettant par exemple en avant leur goût pour la liberté, avec pour fonction évidente de mieux vivre cette situation parfois pénible en la considérant comme un choix personnel. [...]

[...] Si l'on raisonne en équivalents temps plein son effectif est passé de 100 milliers en 1975 à 300 en 1995, puis à 600 en l'an 2000, soit de l' emploi total. De nombreuses personnes n'occupant ses postes qu'à temps partiel ou par intermittence, on aboutit au chiffre de deux millions de personnes concernées sur une année donnée. Ces chiffres font de la France une des économies les plus enclines à l'intérim. D'après l'OCDE, ce mode d'embauche ne concerne dans l'Union Européenne qu' des emplois en moyenne. Au sein de l'Union, la France est donc le pays qui rassemble le plus d'activité intérimaire en effectif. [...]

[...] En voici la liste : Remplacement d'un salarié absent (sauf en cas de grève) ou d'un travailleur absent non salarié, tel qu'un chef d'entreprise, conjoint d'artisan, membre d'une profession libérale Accroissement temporaire de l'activité (sauf si le poste a fait l'objet d'un licenciement économique il y a moins de 6 mois) Travaux saisonniers Attente de prise de fonction d'un salarié ou de suppression définitive d'un poste Complétion d'un temps partiel Secteurs où le travail temporaire est d'usage (la liste limitative inclut notamment les postes d'hôtellerie et de restauration) Cas particuliers tels que des travaux urgents pour raison de sécurité, ou encore les opérations de sauvetage Au sein même de cette liste s'appliquent plusieurs interdictions impératives. En particulier, un intérimaire ne peut jamais être affecté à un poste dangereux, ni à celui de médecin du travail. L'appréciation de la dangerosité d'un poste n'est pas du ressort de l'employeur, mais d'une énumération positive publiée dans le Journal Officiel par le Ministère du travail. [...]