C'est la première partie du dernier chapitre intitulé « institution et gestion » que nous avons choisi de présenter. Les auteurs vont examiner ici comment le handicap devient, avec la loi de 1975, un champ d'intervention parmi les politiques sociales, et donc fait l'objet d'une action publique.
Ce chapitre va examiner, d'une part comment cette loi a été votée et le rôle des associations dans son adoption, et d'autre part les conséquences de ce nouveau référentiel (puisqu'un nouveau référentiel s'impose avec la loi de 1975), et les critiques vis-à-vis de cette loi (certains s'y opposent par refus de toute discrimination)...
[...] Ils se sont donc principalement regroupés pour lutter contre les tentatives d'institutionnalisation et de contrôle des populations à risque, notamment lors de la parution des textes d'application concernant la mise en place des CDES et des COTOREP. Des luttes seront donc développées contre la loi de 1975. Le CACHALO, par exemple, était un collectif d'action pour l'abrogation de cette loi. Aujourd'hui, il n'y a plus d'organisations de personnes handicapées portant un projet radical. L'arrivée de la gauche au pouvoir a transformé le profil des mouvements sociaux. [...]
[...] Ainsi s'est opérée une institutionnalisation des mouvements sociaux. L'idée d'action sociale globale définie dans le premier texte de GUYOT prend donc tout son sens : le handicap, après la loi de 1975, a donc unifié des situations différentes avec un nouveau référentiel, mais s'est trouvé aussi intégré à l'intérieur d'une politique d'action sociale globale dans ce secteur, qui ne justifie plus des mouvements radicaux. Ce deuxième ensemble de textes, autour de concepts tels que la discrimination, l'exclusion, le radicalisme permet, à travers la construction et l'adoption de la loi de 1975, de regarder les critiques exposées à l'époque et de réfléchir à la notion de handicap sous tous ses aspects. [...]
[...] La problématique est donc centrée sur une nouvelle forme de relation aidant- aidé, qui met en avant l'autonomie. Ce principe valorise la défense des droits, et la suppression des barrières environnementales. Dans les années 70, dans les pays anglo-saxons, des associations ont développé un modèle dit de ‘self-help' : refus de la dépendance des personnes handicapées à l'égard des professions médicales et sociales (par exemple, l'Independant Living Movement). Ce mouvement d'origine nord-américaine commencera à être représenté en France seulement à la fin des années 80. [...]
[...] Ensuite, les tuberculeux vont rejoindre les accidentés du travail et les mutilés de guerre, dans leurs revendications de trouver une place dans la société et le travail perdu. Dans les années 20, plusieurs associations naissent dans l'objectif d'un retour à une participation économique et social, par le moyen de la formation professionnelle. Cette convergence de revendications va faire apparaître des statuts nouveaux d'infirmes : accidentés du travail, invalides de guerre, infirmes à la suite d'une maladie. L'infirme devient un ayant-droit. Les toutes premières formes d'action publique vont donc être marquées par les notions de dettes et de mesures de compensation. [...]
[...] L'institution du handicap Le rôle des associations de Barral C., Paterson F., Stiker H-J., Chauviere M. Nous envisageons d'étudier la présentation générale de l'ouvrage, puis d'analyser le chapitre final sur la loi de 1975, dans sa partie intitulée quand le handicap fait loi I. Présentation générale de l'ouvrage Nous allons d'abord présenter les origines de cet ouvrage et son organisation puis son cadre théorique de référence et ses concepts enfin, nous expliciterons sa problématique centrée sur le basculement sémantique qui va s'opérer dans le champ du handicap Origines et organisation de l'ouvrage. [...]
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