Les inégalités sociales - publié le 23/01/2009

Résumé du document

Les inégalités sociales constituent un thème récurent en sociologie, de nombreux auteurs tels que Jean-Jacques Rousseau, Alexis de Tocqueville ou Karl Marx se penchèrent sur le thème des inégalités qu'il soit abordé dans l'optique du contrat social, à travers le jeu des « passions générales et dominantes » ou sous l'angle du matérialisme dialectique.
Contrairement au message délivré par les statistiques officielles, les inégalités et la pauvreté se sont accrues en vingt ans : c'est ce que montre le BIP 40, indicateur élaboré par le Réseau d'alerte sur les inégalités. Synthétisant des données sur les revenus, l'emploi, l'éducation, le logement, la santé et la justice, il dessine un portrait d'ensemble de la réalité sociale française. Et met au jour les manifestations diverses de la « décohésion » de notre société.
Liées à l'appartenance à tel ou tel groupe et aux diverses positions occupées au sein de la hiérarchie, les différences observées s'avèrent délicates à interpréter. Faut-il en effet mettre l'accent sur la division du travail, sur la propriété privée des moyens de production ou sur les antagonismes de classes ?

Extraits

[...] Qui plus est, nous venons de le voir, les disparités s'accentuent. Est-il légitime, dès lors, de laisser se creuser le fossé entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien ? Une telle situation ne risque-t-elle pas de rompre l'unité ou la cohésion nationale ? La prise en compte de ces préoccupations justifie que l'on se pose la question de l'opportunité d'une politique de réduction des inégalités. II) La politique de réduction des inégalités se heurte à de nombreux problèmes Egalité et justice sociale Dans certaines circonstances, les mesures de redistribution peuvent apparaître injustes. [...]

[...] Et met au jour les manifestations diverses de la décohésion de notre société. Liées à l'appartenance à tel ou tel groupe et aux diverses positions occupées au sein de la hiérarchie, les différences observées s'avèrent délicates à interpréter. Faut-il en effet mettre l'accent sur la division du travail, sur la propriété privée des moyens de production ou sur les antagonismes de classes ? Afin de répondre à cette interrogation, on étudiera successivement pourquoi la situation actuelle est préoccupante et les problèmes relatifs à la politique de réduction des inégalités (II). [...]

[...] Les effets pervers des politiques égalitaristes L'augmentation des salaires se heurte à la contrainte extérieure. Toute progression des rémunérations stimule la consommation et peut se traduire par un déficit commercial. Les politiques de relance en France (celle de 1975 comme celle de 1981) n'ont-elles pas été confrontées à ce type de mésaventure ? L'accroissement des revenus n'est possible que si la productivité augmente dans la même mesure, faute de quoi elle s'accompagne d'une montée du chômage. Une politique redistributive s'appuie généralement sur une hausse de la fiscalité, touchant notamment les revenus les plus élevés. [...]

[...] Au contraire, les inégalités face à l'école persistent. Comme hier, bon nombre d'enfants d'ouvriers sont exclus des filières nobles. Un seul chiffre peut résumer cet état de fait : une jeune dont le père est cadre supérieur a quatre fois plus de chances d'être bachelier qu'un enfant d'ouvrier spécialisé. Ces écarts de qualification contribuent très largement au chômage des plus défavorisés. Le diplôme est toujours un élément clé dans les stratégies d'insertion professionnelle. L'analyse est susceptible d'être étendue à des phénomènes plus qualitatifs. [...]

[...] Enfin, pour ce qui est de la consommation, le constat est similaire. Indiscutablement, les disparités de revenu et de consommation ne se sont pas atténuées lors de cette dernière décennie. Par ailleurs, d'autres inégalités subsistent. Des inégalités qui concernent également bien d'autres domaines Le patrimoine des Français est très inégalement réparti. On pourrait résumer la situation par la formule : Beaucoup entre les mains de quelques-uns des ménages les moins fortunés se partagent 46,2% du patrimoine global. L'éducation est encore loin d'avoir un caractère démocratique. [...]