« La question ne se résume pas à savoir s'il y a profit de la mondialisation pour tous les intéressés mais si la répartition de ce profit est équitable. » Par cette citation, le Prix Nobel indien d'économie de 1998 A. Sen pose clairement les enjeux de la mondialisation. Il n'est pas tant utile de s'interroger sur l'existence et la nécessité de ce processus pluriséculaire et en voie d'accélération rapide depuis cinquante ans que de juger plutôt si les inégalités économiques ont pu être réduites ou au contraire se sont aggravées.
Pour cela, il paraît alors nécessaire d'établir une distinction entre les inégalités internes à chaque pays et celles mesurables entre pays et de comprendre en quoi la mondialisation a pu jouer dans ces deux contextes (...)
[...] Mais, la mondialisation n'a que peut à voir avec le chômage. Dans les pays en voie de développement, les données sont difficilement maîtrisables pour chaque pays. En effet, comment comparer la situation de la Chie avec celle des pays d'Afrique Sub-saharienne ? Le poids démographique de ce pays qui se développe rapidement entraîne avec lui toute l'Asie et le fait que le nombre absolu de pauvres diminue en Chine change alors tous les résultats. On peut analyser la situation par sous-ensemble continentaux. [...]
[...] La mondialisation commerciale se résume à un fort accroissement des échanges commerciaux, des flux de capitaux et d'hommes. Mais, on sait que celle-ci procède par régionalisation plus que dans l'universalité des échanges et que dans la régionalisation, on observe une concentration des échanges entre pays riches. La France et ses voisins concentrent le plus d'IDE (investissement direct à l'étranger) même si la Chine est devenu le premier pays accueillant des entreprises étrangères. Alors, si tel est le cas, on comprend mal la responsabilité de la mondialisation dans la pauvreté accrue des pays africains sinon à dire que les FMN (firmes multinationales) se sont détournées de l'Afrique par volonté de nuire à cette région. [...]
[...] Or, STIGLITZ a montré comment la politique des Plans d'Ajustement Structurel du FMI (fonds monétaire international) alliée à une spéculation boursière et des pratiques de placement financier hasardeuses mais hautement rémunératrices à court terme ont pu amener une série de crises à la fois boursières et de change. La mondialisation financière a donc une part certaine de responsabilité dans le freinage de la croissance et même la régression de certains pays émergents. Mais, d'auteurs facteurs peuvent également être à l'origine d'inégalités. [...]
[...] Mais cela est-il lié à la mondialisation ? Les inégalités face à l'emploi et aux conditions de travail L'AFL-CIO combat aux Etats-Unis depuis longtemps le phénomène de délocalisation des entreprises américaines vers l'Asie ou simplement la frontière mexicaine (les maquiladores On connaît maintenant la peur française de la concurrence du plombier polonais dans les services de proximité comme celle de l'extension des suppressions d'emploi dans l'industrie par suite de délocalisation en Inde comme le montre la firme Hewlett-Packard. Mais, KRUGMAN montre très bien que ce sont des phénomènes mineurs au regard du total de l'emploi industriel lequel connaît une profonde mutation en raison du progrès technique surtout. [...]
[...] La mondialisation et les inégalités inter-nations La question est de savoir si l'écart entre pays riches et pays pauvres s'est réduit. Un accroissement des écarts de richesse entre pays riches et pauvres Mesuré en terme de PIB par habitant ou d'IDH (indice de développement humain), il est possible de montrer un accroissement des écarts de niveau de vie moyen entre les deux extrêmes de l'échelle des richesses des nations. En effet, les chiffres sont les suivants pour les pays les plus riches. [...]
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