Selon l'auteur, il n'est pas étonnant de penser que le militantisme en général, et celui des partis politiques en particulier ont une influence principalement de gauche, en effet la plupart des concepts forgés par la sociologie de l'engagement l'ont été à partir de travaux sur le parti communiste mais également sur le Parti socialiste - qui sont donc deux partis de gauche.
Faisant suite à certains travaux de Maurice Duverger, des nombreuses caricatures opposants partis de gauche et de droite se sont répandues : les « partis de masse » étaient opposés aux « partis de cadres » ou aux « partis notables » (...)
[...] Les familles sont très influentes dans ce domaine. Les militants de l'UDF insistent sur l'importance du quotidien familial qui a fonctionné comme une matrice d'inculcation des manières de se rendre fidèle aux dogmes de l'Église et de se montrer soucieux du sort d'autrui. Ils ont également reçu la confirmation qu'il n'y avait pas plus beau devoir que celui de se tourner vers les autres et de partager son espérance. Beaucoup ont donc fréquenté des groupes de paroles, des mouvements religieux de toutes sortes les familiarisant ainsi avec les techniques de l'action collective. [...]
[...] Julien Fretel, Quand les catholiques vont au parti Actes de la recherche en sciences sociales, 155, extraits pp. 77-79. Texte: Quand les catholiques vont au parti, de Julien Fretel Selon l'auteur, il n'est pas étonnant de penser que le militantisme en général, et celui des partis politiques en particulier ont une influence principalement de gauche, en effet la plupart des concepts forgés par la sociologie de l'engagement l'ont été à partir de travaux sur le parti communiste mais également sur le Parti socialiste -qui sont donc deux partis de gauche-. [...]
[...] Cela expliquerait comment ils en sont venus à l'engagement partisan. Il n'est donc pas étonnant de constater un phénomène de multi-adhésion: 96% des enquêtés sont adhérents d'au moins une association non partisane et 70% d'entre eux sont adhérents d'au moins deux associations (souvent des associations périphériques de l'Église (ATD-Quart monde, Secours Catholique, Caritas . ) ou d'autres moins marquées religieusement (restaurants du coeur, croix-rouge . L'auteur met aussi en avant dans son texte une socialisation familiale paradoxale. Selon lui ces militants centristes vivaient, et vivent encore, dans une ambiance religieuse. [...]
[...] L'auteur met en avant que l'engagement partisan a pu représenter une solution simple pour exprimer la rancoeur que beaucoup des enquêtés avaient envers les communistes de par leur éducation -il y aurait eu un anticommunisme permanent-. La mobilisation partisane -même si elle n'est pas directement due à l'influence des parents- fut rapidement admise comme un prolongement nécessaire au souci de s'engager pour autrui. De même l'engagement partisan n'est pas directement dû aux paroles des clercs. Cependant les manières d'être au monde des partisans de l'UDF sont fortement influencés par les clercs -toujours selon l'auteur-. [...]
[...] Julien Fretel fait alors l'hypothèse que c'est par leur religiosité que ces catholiques en sont venus à partager des visions du monde communes et à envisager des modes d'action semblables dans et au nom du parti centriste. Qui plus est, comme dans la plupart des formations politiques, on remarque une sur représentation des agents issus des milieux sociaux les plus privilégiés: 95% des personnes interrogées à l'UDF se déclarent catholiques et 60% d'entre elles se déclarent catholiques pratiquants. Selon l'auteur, leur attachement à l'Église exige d'eux qu'ils se saisissent des affaires du monde. [...]
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