En un peu plus d'un demi-siècle, le taux de syndicalisation en France est passé de 40% à 8%. Après avoir connu son âge d'or entre les années 1950 et 1970, le syndicalisme se transforme et semble être en crise depuis la fin des Trente Glorieuses. Son rôle et ses modes de fonctionnement ont changé et les conflits du travail se sont institutionnalisés.
Les syndicats restent néanmoins les principaux partenaires de l'Etat sur la problématique du travail. Quelles sont les évolutions du syndicalisme et quel est aujourd'hui le rôle des syndicats dans l'action collective ? (...)
[...] Jusqu'au milieu des années 1970, le syndicalisme est fort présent en France. S'enracinant dans les bastions industriels, notamment dans le Nord de la France, les syndicats trouvent leur écho dans la classe ouvrière. Celle-ci ayant conscience d'elle-même et réunissant des individus sur le même lieu de vie (ex : les corons), elle va principalement constituer les syndicats de l'époque. L'action des syndicats est collective et défend des intérêts communs qui sont principalement la défense des salaires et la dénonciation des conditions de travail. [...]
[...] La France, bien qu'ayant aujourd'hui un faible taux de syndicalisation, ressent toujours le poids de la présence syndicale. Celle-ci est toujours palpable dans le secteur public, qui représente 51% des manifestations et qui sert d'allié au secteur privé, qui l'utilise comme moyen de grève par procuration Le besoin de revendiquer est toujours présent mais freiné voire bloqué par la situation défavorable des individus. De ce fait, le 1 mai 2009, les syndicats ont su organiser l'une des plus importante marche de leur histoire en réunissant ensemble les principaux syndicats français. [...]
[...] On note alors un lien double entre pacification et institutionnalisation des conflits du travail. Il a en effet fallu un minimum de pacification pour pouvoir mettre en place des institutions mais il a aussi fallu des institutions pour pacifier les conflits. Bien qu'ayant perdu de leur aura depuis la vague de tertiarisation et s'étant fortement institutionnalisés, les syndicats restent tout de même des acteurs majeurs pour l'action collective. Les syndicats, qui d'abord faisaient peur car ils étaient considérés comme la source de conflits voire de troubles sociaux, se sont imposés comme de formidables facteurs de changement social et sont petit à petit devenus des partenaires de premier choix pour l'Etat (ex : lors des grèves dans les DOM-TOM fin 2008-début 2009). [...]
[...] Après avoir connu son âge d'or entre les années 1950 et 1970, le syndicalisme se transforme et semble être en crise depuis la fin des Trente Glorieuses. Son rôle et ses modes de fonctionnement ont changé et les conflits du travail se sont institutionnalisés. Les syndicats restent néanmoins les principaux partenaires de l'Etat sur la problématique du travail. Quelles sont les évolutions du syndicalisme et quel est aujourd'hui le rôle des syndicats dans l'action collective ? Nous verrons dans un premier temps que les syndicats se sont transformés au fil des décennies puis qu'ils tiennent pourtant toujours un rôle central et organisateur dans l'action collective. [...]
[...] Tous trois n'ont pas la culture syndicaliste et n'ont pas l'héritage syndical qu'aurait pu transmettre la classe ouvrière. La montée de la flexibilité et de la précarité rencontrée par les individus fait que les conflits sont de plus en plus individuels et non collectifs. On revendique davantage pour ses besoins personnels que pour l'intérêt général. De nouveaux acteurs, nés de l'organisation et de la division du travail, apparaissent alors et viennent modifier les conflits du travail, leur forme et donc l'action des syndicats. [...]
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