Les enjeux sociaux et politiques de la suppression du service national.
Au cours de la période contemporaine (1970-96) l'acceptation du principe du service national par une majorité de Français a été fondée, non pas sur son rôle militaire qui s'était vidé de sens, mais bien plutôt sur l'offre potentielle que cette institution, perçue comme système éducatif, était susceptible de déployer sur le marché de la demande sociale. Dans cette logique, nombre de Français ont souhaité que la défense du pays soit assurée par une armée de métier, attendant parallèlement l'instauration d'un ' service national ' adapté aux besoins socio-éducatifs de la société contemporaine. Cette problématique paraît être au c?ur des jugements que les Français ont portés sur la réforme du service national. Si le projet de volontariat a répondu à certaines de ces attentes, il reste que de fortes oppositions à cette réforme laissent pressentir l'existence d'un sentiment diffus et mal exprimé : celui d'un vide laissé par la disparition d'un appareil d'état dont les transformations auraient pu produire de la citoyenneté nationale et des liens sociaux.
[...] Dans cette logique, nombre de Français ont souhaité que la défense du pays soit assurée par une armée de métier, attendant parallèlement l'instauration d'un " service national " adapté aux besoins socio-éducatifs de la société contemporaine. Cette problématique paraît être au cœur des jugements que les Français ont portés sur la réforme du service national. Si le projet de volontariat a répondu à certaines de ces attentes, il reste que de fortes oppositions à cette réforme laissent pressentir l'existence d'un sentiment diffus et mal exprimé : celui d'un vide laissé par la disparition d'un appareil d'état dont les transformations auraient pu produire de la citoyenneté nationale et des liens sociaux. [...]
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