Fatou est âgée de 28 ans et est d'origine africaine (Afrique noire de l'ouest). La jeune femme est arrivée il y a quelques années en France dans un réseau de prostitution. Après avoir réussi à le quitter, elle est prise en charge aux yuccas.
Dès son arrivée Fatou se plaint de forts maux de tête et après analyse ils s'avèrent être causés par une tumeur au cerveau. Le problème est délicat, car si la tumeur n'est pas retirée les conséquences peuvent êtres fatales toutefois l'opération est délicate et non sans risques.
Pour Fatou, ce qui lui arrive est dû à un « maraboutage » c'est-à-dire qu'elle pense être victime d'un sort jeté sur elle. Dans cette optique elle pense que l'opération lui sera fatale et ne veut pas en entendre parler. De plus, elle a en tête l'exemple d'une proche à qui le même phénomène est arrivé et qui ne s'est pas réveillée après l'intervention.
Que faire dans cette situation ?
[...] Dans cette optique elle pense que l'opération lui sera fatale et ne veut pas en entendre parler. De plus, elle a en tête l'exemple d'une proche à qui le même phénomène est arrivé et qui ne s'est pas réveillée après l'intervention. Que faire dans cette situation ? Il faut dans un premier temps tenir compte des croyances de la personne prise en charge. En effet la culture occidentale prend pour vérité absolue la médecine et la science ce qui n'est pas le cas pour toutes les cultures. [...]
[...] On se sert de la culture du patient pour tenter de le comprendre et saisir le sens qu'il lui donne. Les traitements donnés sont traditionnels, mais aussi tradipractitionnels »c'est-à-dire avec l'utilisation de gri- gris ou des rites à effectuer. Cette approche pourrait nous permettre de mieux comprendre le sens que Fatou donne à sa maladie et de travailler avec elle ses angoisses face à celle-ci. Un compromis pourrait être trouvé si l'on prend comme point de départ ce que cette tumeur représente pour elle. [...]
[...] Elle pourrait y être conseillée et accompagnée dans une démarche de soins. La démarche choisie ne sera peut- être pas celle attendue par nous, mais au moins elle ne se sentira pas seule avec son problème. D'autres éducateurs pensaient qu'il fallait la convaincre de se faire opérer. Cette solution pourrait sembler être la bonne, mais si on tient compte du risque il faut garder en tête que la responsabilité ne peut appartenir qu'à la malade elle-même. En effet une telle décision ne doit appartenir qu'à la personne, l'équipe peut la conseiller, mais ceci sans trop l'influencer. [...]
[...] Les enjeux de l'immigration: travail social et multiculturalisme Suite à l'immigration que connaît l'Europe depuis une trentaine d'années les professionnels du travail social sont amenés à exercer dans un registre interculturel. Une manière de travailler transculturelle a donc été élaborée suite à ce contact entre cultures différentes. Pour cela les travailleurs sociaux confrontés à la rencontre avec l'autre sont de plus en plus formés aux justes comportements à adopter dans ce contexte, malgré que certaines confrontations ne soient pas toujours évidentes à appréhender. [...]
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