Dimension politique de l’exclusion, invisibilité politique, classes populaires, affaiblissement du vote de classe, composition sociale des partis
L'invisibilité politique des classes populaires résulte d'abord de l'affaiblissement du vote de classe. Durant une longue période, la relation entre l'appartenance aux catégories populaires et le vote en faveur des partis de gauche a pu être établie avec régularité. [...]
Si l'on se fonde sur les résultats des élections législatives, le renversement de tendance apparaît en 1986, après cinq ans d'exercice du pouvoir par le parti socialiste, et s'aggrave fortement en 1993, où le vote de gauche ne représente guère plus du tiers des votes ouvriers. [...]
[...] ] Une raison majeure de l'oubli de ces dernières dans la rhétorique et les propositions de la gauche de gouvernement réside dans le fait que les partis en charge de la gestion gouvernementale ont essentiellement de mauvaises nouvelles à apporter aux catégories les plus modestes de leur pays : précarisation de l'emploi, stagnation du pouvoir d'achat, augmentation de l'âge de départ à la retraite, avenir peu brillant promis aux jeunes générations, etc. Même des mesures qui s'offrent d'abord comme conquêtes sociales - la réduction hebdomadaire du temps de travail par exemple - trouvent leurs limites et des contreparties dures pour les plus défavorisés : flexibilité accrue, contrainte d'horaires irréguliers, stress aggravé. Henri Rey, Des classes populaires (presque) invisibles in S. Beaud, J. Confavreux et J. [...]
[...] Complément Document La dimension politique de l'exclusion L'invisibilité politique des classes populaires résulte d'abord de l'affaiblissement du vote de classe. Durant une longue période, la relation entre l'appartenance aux catégories populaires et le vote en faveur des partis de gauche a pu être établie avec régularité. [ . ] Si l'on se fonde sur les résultats des élections législatives, le renversement de tendance apparaît en 1986, après cinq ans d'exercice du pouvoir par le parti socialiste, et s'aggrave fortement en 1993, où le vote de gauche ne représente guère plus du tiers des votes ouvriers. [...]
[...] Mais le PS accédant au pouvoir ne revendique en aucune manière l'identité d'un parti de classe. [ . ] Les catégories populaires d'ouvriers et d'employés, qui comptaient pour près de dans la population active au recensement de 1999, sont peu présentes dans les rangs des adhérents socialistes et tendent même à l'être de moins en moins ( d'ouvriers et d'employés en d'ouvriers et d'employés en d'ouvriers et d'employés parmi les nouveaux adhérents de 2006). [ . ] La composition sociale des partis n'est certes qu'un aspect, révélateur, de leur aptitude à représenter les catégories populaires. [...]
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