Dépendance : prise en charge de la personne âgée en France

Résumé du document

Dépendance : prise en charge de la personne âgée en France. Partie 2 d'un exposé réalisé en groupe (après 1: les contextes socio-démographique et sanitaire; puis 3: l'autonomie à tout prix). 35 pages.



La dépendance peut-être subie ou choisie (d'un point de vue préventif ou par intérêt secondaire, certains peuvent se mettre en situation de protection, sous tutelle d'un tiers, souvent en institution). La tutelle est en fait le dernier degré (après la sauvegarde de justice puis la curatelle) en mesures de protection, où l'on reconnaît l'incapacité totale de la personne ; mais les droits civils disparaissent, y compris le droit de voter.





3 grandes sous- parties :



A. Perte d'autonomie: naissance d'une dépendance, une notion floue pour un phénomène d'ampleur croissante

(def large de la dépendance, comment évaluer le degré de dépendance, prévisions d'ici 2040, enjeux, phénomène croissant et émergence de problèmes sous-jacents)

B. La prise en charge sociale

(par qui, comment, les aides disponibles, le bénévolat, dans le futur)

C. Problèmes liés à cette dépendance croissante

(problèmes engendrés, vers l'autonomie)

Extraits

[...] Son succès inattendu a conduit le gouvernement à réformer l'APA. Au 31 décembre 2002, on compte bénéficiaires pour plus d'un million de demandes déposées dans les conseils généraux : - d'entre eux ont plus de 75 ans - Les 3/4 sont des femmes. Pour finir, la loi instituant l'APA fut modifiée le 31 mars 2003. Afin de réduire les dépenses, le seuil de ressources est abaissé d'un tiers, passant de 949 à 623 euros par mois. Cette mesure va avant tout affecter le pouvoir d'achat des personnes âgées aux revenus modestes (à titre de comparaison, le minimum vieillesse d'élève en 2003 à 578 euros pour une personne seule). [...]

[...] Dans le cas d'un handicap lourd, lorsque la dépendance de la personne âgée est forte, le recours à l'institution s'impose. En général subi, et non choisi, le placement en institution spécialisée apparaît comme une dernière solution le court séjour gériatrique Son but est de définir des objectifs thérapeutiques qui permettront de mettre en oeuvre rapidement des soins et des investigations complémentaires. Évaluation de l'état du patient : Recueil de données Antécédents Interrogations sur son environnement Examen somatique et psychologique Préparation rapide d'une réinsertion pour un retour au domicile L'objectif du court séjour est d'établir un diagnostic et de mettre en place un traitement. [...]

[...] En France, le marché de l'assurance dépendante est fort réduit ; ceci tient à plusieurs raisons : - Les imperfections du marché, qui rendent difficile la mise au point de contrats d'assurance et qui n'offre qu'une couverture très partielle - La demande insuffisante, rebutée par le coût de l'assurance et qui doute de son utilité - Une difficile évaluation du risque de dépendance potentiel à venir, pour un individu - Les bénéfices de l'assurance, contrebalancés par ceux des solidarités familiales informelles. La prise en charge financière de la dépendance par l'assurance privée se heurte, en réalité, à d'incontestables difficultés. [...]

[...] Ils vont : - Assurer les soins médicaux, curatifs ou palliatifs (dénutrition, traitement des pathologies déséquilibrées ) - Assurer la rééducation et la réadaptation pour limiter les handicaps physiques, sensoriels, cognitifs et comportementaux - Prévenir l'apparition d'une dépendance - Maintenir ou redonner de l'autonomie - Assurer l'éducation thérapeutique du patient liée aux troubles sensoriels et de l'équilibre, le diabète, la nutrition, la maladie d'Alzheimer - Assurer l'information et le soutien des aidants - Assurer le maintien de la socialisation de la personne âgée - Assurer la préparation et l'accompagnement à la réinsertion sociale et familiale C. Problèmes liés à cette dépendance croissante Ce vieillissement de la société française a des conséquences. [...]

[...] Lorsque la dépendance est sévère, l'aide professionnelle devient indispensable au maintien de la vie à domicile. L'intérêt croissant suscité par la question des services à la personne et plus particulièrement ceux de l'aide à domicile pour les personnes âgées, trouve, en fait, une grande partie de sa justification dans un double enjeu : - Un enjeu social : en raison des évolutions démographiques et médicales, de nombreux besoins non satisfaits pourraient connaître une croissance considérable ces prochaines années. - Un enjeu économique : l'émergence de ce nouveau marché générerait une multitude d'emplois dits de proximité On le constate dans toutes les études, la très grande majorité des personnes âgées de plus de 65 ans confinées au lit ou au fauteuil demeurent à domicile, pour la plupart, par choix. [...]