Plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer cette explosion des inégalités, comme l'immigration, la dérégulation du marché du travail, la baisse du taux de syndicalisation, la scolarisation et la tertiarisation, mais ces facteurs ne suffisent pas à eux-mêmes pour expliquer réellement l'explosion des inégalités et la paupérisation des travailleurs peu qualifiés (...)
[...] Croissance économique et croissance des inégalités Avant la Révolution industrielle, il n'y avait pas de grand écart entre les pays (pas de pays riches et de pays pauvres) et au cœur des pays. Par exemple, au début, la société Américaine était assez égalitaire car elle était composée de petits exploiteurs qui avaient des revenus similaires. C'est après la Révolution Industrielle que le phénomène inégalitaire s'est développé. En 1850, les pays les plus riches étaient onze fois plus riches que les pays les plus pauvres. [...]
[...] La tertiarisation est donc un facteur insuffisant pour expliquer la paupérisation des travailleurs peu qualifiés. Le facteur dit déterminant dans cette explosion des inégalités est la professionnalisation des tâches de production. En effet, cette nouvelle organisation du travaille demande une main d'œuvre de plus en plus qualifiée. De plus, la troisième Révolution Industrielle a rendu compte d'une meilleure flexibilité dans la combinaison des tâches engendrant une forte segmentation de la division du travail, où chaque unité de production semble être un sous ensemble homogène d'un processus plus ample. [...]
[...] En fait, l'éducation ou la mobilité du personnel de recherche d'une firme à l'autre, que seules les nations riches sont capables de payer, sont autant de raisons qui rendent impossible la convergence des pays pauvres vers les pays riches et font persister les inégalités entre les différents pays. La théorie de Solow ajoute que le progrès technique est un bien gratuit pour les pays riches qui n'entre pas dans le partage de la valeur ajoutée et que lors de la Révolution Industrielle, le mimétisme technologique n'est plus possible. [...]
[...] Il en va de même pour la tertiarisation. En effet, la tertiarisation s'observe par un glissement des emplois d'une structure industrielle vers une structure où les services dominent. La forte hétérogénéité des emplois dans ce secteur mène à croire que le secteur tertiaire est créateur de petits boulots c'est-à-dire d'emplois peu qualifiés et destructeurs d'emplois qualifiés. En réalité, c'est un secteur qui a largement été créateur d'emplois qualifiés et destructeur d'emploi peu qualifiés, ne faisant pas croître les inégalités comme on pourrait le penser. [...]
[...] On peut donc se demander pourquoi la non convergence des pays pauvres vers les pays riches et les inégalités persistent. Aujourd'hui, la Révolution Industrielle nécessite une main d'œuvre qualifiée, ce qui suppose de dégager de fortes ressources d'épargne, dont ces pays ne disposent pas toujours pour pouvoir appliquer une politique d'éducation coûteuse. Seulement, la démographie dans ces pays étant trop forte, on ne peut ni investir dans les hommes, ni dans les machines, ce qui rend la pauvreté originelle persistante. [...]
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