Compte rendu de la Conférence « répétition et récidive », organisée par l'association régionale de criminologie Languedoc Roussillon. 7 pages
Pour éduquer les délinquants, il faut d'abord changer la vie en prison : douche non obligatoire, fumeurs et non fumeurs mélangés dans les cellules?
Les actes sexuels sont interdits et les prisons ne sont pas mixes, pourtant les préservatifs sont distribués.
Le travail en prison est misérable : un maçon y est payé 130 euros par mois.
Le temps autorisé pour les parloirs n'est que de 40 minutes par semaine, soit moins de 2 jours par an !
[...] Pour eux, tout est question d'argent ; la justice n'est réservée qu'à une certaine classe sociale. Théorie du complot Ils pensent qu'un acteur est déterminant : l'avocat. La donne du procès est différente selon s'il est commis d'office ou non. Ils ont le sentiment qu'il y a négociation entre la peine prononcée et la peine exécutée, cela pour donner l'illusion d'une clémence de la part de la justice. La justice est expéditive, elle n'est pas psychologue et les ignore. Les juges ne demandent même pas pourquoi cette récidive ? [...]
[...] Conférence répétition et récidive organisée par l'association régionale de criminologie Languedoc Roussillon La récidive, aussi appelée réitération ou répétition correspond à un échec de la réponse pénale. La lutte contre la récidive doit être une priorité pour la politique criminelle, qui est la réponse politique au phénomène criminel. La réponse politique est d'abord législative : Le nouveau Code pénal de 1992, entré en vigueur en 1994, a inversé les valeurs que doit protéger le droit pénal. En effet, il a mis en premier lieu les personnes. [...]
[...] La réinsertion : La prison est l'école du crime. Pour beaucoup, il faut faire table rase du passé ; mais ils n'ont pas d'amis, sont en totale déconstruction sociale. Ils se demandent pourquoi eux sont sévèrement punis pour leurs actes, alors que d'autres non (politiques, chirurgiens, etc Pour eux, il faut tout changer par l'éducation et non par la répression. Ils veulent un procès et une peine équitable, ainsi que des peines socialement utiles (d'intérêt public). Ils veulent éviter une surveillance permanente une fois sortis. [...]
[...] Diagnostic : on répond par l'aggravation des peines encourues. C'est la solution facile face à un phénomène qui fait peur. Renforcement de la répression. Création d'un nouveau phénomène : si une personne condamnée une fois commet de nouvelles infractions, sans remplir les conditions de récidive, il est alors réitérant ; c'est une nouvelles catégorie juridique. Cette loi diminue les mesures de faveur. Ex. : le sursis avec mise à l'épreuve. Objectifs inavoués de la loi : Désormais, pour le récidiviste, le mandat de dépôt est quasi systématique en audience. [...]
[...] 2ème vignette : une mère infanticide ancrée dans un processus de fureur sans fin. L'enfant est placé par L'ASE. Elle refuse que la nouvelle épouse du père s'occupe de l'enfant. Elle écrit des menaces au juge, qui ne baisse pas la tête. Après Noël, la mère doit laisser son enfant à son père. Elle prépare sa valise, le baigne, et le noie dans la baignoire. Elle appelle alors la police et s'enfuit. Elle rentre à son domicile le lendemain matin, et est arrêtée. [...]
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