Quand peut-on dire qu'une société présente un fort taux de cohésion sociale ?
Une société présente un fort taux de cohésion sociale lorsque ses membres sont unis par des relations d'interdépendance, lorsqu'ils s'associent, lorsqu'ils ont besoin des autres pour exister. En pratique, ce fort taux de cohésion sociale se traduira par une faible proportion d'individus exclus des différentes formes de lien social : familial, professionnel, politique, démocratique.
[...] Après la Seconde Guerre mondiale, l'État-providence est monté en puissance avec en France l'institution de la Sécurité sociale. Les caractéristiques des trois modèles de protection sociale À partir de la typologie d'Esping-Andersen, on distingue trois modèles de protection sociale : Le modèle social démocrate : protection sociale régulée par l'État, proposant un haut niveau de prestation à l'ensemble des citoyens (universalité). Le modèle corporatiste : protection sociale régulée par les partenaires sociaux, proposant aux travailleurs une protection contre certains risques sociaux. Ce système est financé par les cotisations sociales. [...]
[...] En définitive, bismarckien au départ, le système de protection sociale français devient de plus en plus beveridgien. III. La crise de l'État-providence Les différentes raisons de la crise de l'État-providence La crise de l'État-providence (crise de financement, crise d'efficacité, crise de légitimité) est liée pour l'essentiel à trois causes : une transformation démographique, le vieillissement de la population qui entraîne une hausse des prestations retraites et maladie une transformation économique, le chômage dont l'effet est double puisqu'il entraîne une hausse des dépenses, mais aussi une contraction du financement une transformation sociale, la fragilisation des liens familiaux. [...]
[...] Cependant, le système se transforme et se dualise. La privatisation rampante d'une partie du financement et des prestations, accompagnée du développement des mesures assistantielles induit plusieurs ruptures : une rupture entre bénéficiaires du filet de sécurité et contributeurs, une rupture entre catégories d'actifs dans la capacité à accéder aux complémentaires et aux prestations correspondantes. Enfin, ne peut-on pas parler de recul relatif pour les exclus du système privatif, dans la mesure où l'écart entre les prestations auxquelles ils auront droit et celles que le système privatif proposera ira en s'accroissant ? [...]
[...] Le système français : un système mixte Le système français révèle des caractéristiques à la fois beveridgiennes et bismarckiennes. Du côté du financement (cotisations) et de la gestion (paritarisme), il est au départ essentiellement bismarckien. Mais cet aspect s'atténue, la CSG ne porte pas uniquement sur les revenus du travail, et depuis 1995 le Parlement vote une loi de financement de la sécurité sociale. On notera aussi que le paritarisme s'est toujours tenu sous la tutelle de l'État. Du côté des prestations, la couverture porte sur les travailleurs et leurs ayants droit. [...]
[...] Les individus qui composent le groupe ont alors un sentiment d'appartenance au groupe fort, ce qui leur permet de vivre ensemble de manière à peu près harmonieuse. Si les instances d'intégration voient leur rôle affaibli par le développement de l'individualisme, on peut en déduire que la cohésion sociale sera affaiblie : les individus ne se pensent plus comme membres d'un collectif et agissent donc seuls plus facilement (ils ne sont plus intégrés ni régulés par les institutions). Par exemple, les règles de base de la vie en société peuvent être moins bien transmises par la famille aux enfants (d'autant plus que l'épanouissement de ces derniers devient une valeur suprême). [...]
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