Caractéristiques socio démographiques, banlieues françaises, ghettos, quartiers, habitat populaire
Gilles Keppel, IEP Paris, a été chargé par la fondation Montaigne ( patronat ) d'écrire un rapport sur le développement de l'islam dans la société française. ( article du Monde 3 Octobre 2011 ).
Phénomène de re islamisation des populations immigrées venant du Maghreb dans la société française.
Un élément, symboliquement fort dans la vie sociale et politique française, a accentué un problème social : les émeutes de 2005. Elles ont confirmé, par les médias et le discours politique, que banlieues = problèmes.
En sociologie,on procède non pas par interprétation mais par une compétence sociologique c'est à dire capacité à produire de la connaissance sur le social. La base est l'enquête, celle ci produit des données qui sont généralement objectives et donne lieu à des hypothèses sur ce qui peut être la réponse à un problème.
[...] Le lien commence à être fait entre les gens porteurs d'une culture et des comportements d'une certaine partie de la jeunesse. En croisant les facteurs on commence à construire l'image d'un jeune qui est trop dans sa culture d'origine, pas assez acculturé et sera perçu comme trop revendicatif et éventuellement dangereux Octobre 2011 Assemblée nationale a voté le 11 Octobre le projet de Ciotti : traitement par l'armée de 200 jeunes multi récidivistes par an. Spécificités de la France en matière d'enseignement : La séparation tardive des filières de scolarisation. [...]
[...] Le gouvernement a annoncé la suppression de postes dans le système éducatif pour la prochaine rentrée. En Allemagne, les enfants des milieux populaires sont rapidement séparés de la voie supérieure, ils se tournent vers des établissements plus techniques. Le pays est aussi marqué par le protestantisme dans lequel la notion du bien commun est plus développée. C'est l'Allemagne qui a créé en premier la sécurité sociale ( Bismark) avec comme contrepartie la gestion du bien collectif, une tradition de négociation. [...]
[...] Quand l'immigration devient familiale, on reloge dans les quartiers. Physiquement les banlieues se constituent dans une dynamique de mixité sociale ( différence avec les ghettos société fluide les flux d'information et de population font que l'on vont une société moins stable qu'une autre société standard, traditionnelle. David Riesmann La foule solitaire : l'injonction, la forme culturelle dans laquelle nous vivons c'est la performance, l'auto construction. Ceci peut être déstabilisateur. Ehrenberg La difficulté d'être soi : c'est un manque de reconnaissance qui est à l'origine du phénomène. [...]
[...] Dans les années 1960, première vague d'immigration on les qualifie de tabula rosa ils ne savent rien. En 1980 on croit découvrir que les immigrés sont autres au sens de l'altérité. A la fin des années 1970, le ministère de l'éducation passe des accords avec des pays exportateurs de force de travail comme la Pologne où les gens devaient venir avec leur famille et leur prêtre. Des enseignants ont pour mission officielle de maintenir la compétence dans la langue d'origine, le but était de faire revenir les populations dans leur pays d'origine. [...]
[...] Ce qu'il y a d'original en France c'est que la plus grande partie de la population des quartiers se retrouve dans une même affiliation religieuse. Ceci peut accentuer le processus d'une forme de vie spécifique au groupe. Les missionnaires du groupe religieux Tabligh sont des gens très pieux, exemplaires et ont pour objectif, non pas de politiser les gens mais ils veulent re islamiser les populations dans leur tendance de l'islam. Ils contribuent au renforcement de l'attribut religieux dans ces quartiers. Ce n'est pas l'anomie, la perte des valeurs mais la diffusion de valeurs communes qui, contrairement aux attentes des politiques, prend le dessus. [...]
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