L'asile au guichet, Alexis Spire, question de l'immigration, droit des étrangers, fonctionnaire
Ce document est un extrait de L'asile au guichet sur la dépolitisation du droit des étrangers par le travail bureaucratique écrit par Alexis Spire historien et sociologue spécialisé sur la question de l'immigration, il est également directeur de recherche au Centre Nationale de la Recherche Scientifique et dans le même temps directeur adjoint au Centre d'Études et de Recherches Administratives Politiques et Sociales.
[...] Durant son étude Alexis Spire dénombre trois types de fonctionnaires : Les réfractaires : Jeunes, connaissent pas le métier avec une routine bureaucratique, concilient avec les étrangers. Les anciens : Ils occupent pour la plupart d'entre eux des postes de cadre, ils partent du principe que toute demande d'asile est malhonnête, que les immigrants tentent par tous les moyens de duper la nation Française, ils se sentent investis d'une mission de protéger la France contre les envahisseurs étrangers ! Les rescapés du privé» ou les «pragmatiques du guichet» : Neutre prennent une distance de tout jugement moral. [...]
[...] Apres avoir lu cette sorte d'état des lieux d'une de nos institution nous pouvons d'abord dire qu'il résume assez bien la bureaucratie à la Française à savoir très fastidieuse, décourageante et très mal organisé. Le rôle du guichetier au sein d'un service aussi important que les demandes d'asile est trop prépondérant par rapport à la requête, et des abus de pouvoir de la part de fonctionnaires trop zélés, ne sont pas impossibles. [...]
[...] Pour bien se rendre compte, cerner et évaluer le problème de cette administration très bureaucratique, Alexis Spire se rend directement sur place, il va occuper le poste de guichetier dans un service qui est chargé de recevoir les demandeurs d'asile dans une préfecture Et les conclusions qui ressortes de cette étude sont peu flatteuses pour le pays des droits de l'Homme : Le premier point, et non des moindres, que Monsieur Spire constate repose sur le fait que la décision de régulariser ou non un individu n'est pas pris en compte au sein même de l'appareil décisionnel de la préfecture mais par l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides ( OFPRA ) ou Commission des Recours des Réfugiés ( CRR ) ce qui rend la mise en relation entre les différents organisme fastidieux et allonge les délais de réponse . Il veut choisir savoir les relations entre les parties prenantes. [...]
[...] L'autre constatation repose sur les conditions de travail des fonctionnaires ; Les équipements et leurs lieux de travail sont insalubres. Une incohérence géographique des différents services, en effet les services préfectoraux sont éloignés les uns des autres mais également de toute les commodités. Les fonctionnaires sont soumis à des conditions de travail exécrables, en effet alors qu'ils ne sont, pour la majorité d'entre eux, pas formé pour ce genre de travail , leurs tâches s'apparente plus à du maintien de l'ordre qu'un rôle de conseil .Ceci est d'autant plus vrai pour les fonctionnaires répartis dans le service pré-accueil qui pour Spire est une étape primordiale pour une demande de régularisation pour des personnes qui ne maitrise pas bien le Français mais également d'organiser le flux d'immigrants . [...]
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