Accords de Matignon, IIIe République, Léon Blum, acquis sociaux, France, ouvriers
Au lendemain de l'élection du Front Populaire, coalition des partis de gauche, au printemps 1936, éclate une grève générale qui touche plus de 2 millions de salariés et qui paralyse la France. Il s'agit d'un mouvement d'euphorie des ouvriers qui, conscients du nouveau rapport de force, espèrent obtenir des avancées sociales de ce premier gouvernement de gauche de la IIIe République.
Le Président du Conseil, Léon Blum, organise donc des négociations entre les syndicats et les patronats, pour mettre fin à l'occupation des usines. Sont présents les représentants de Confédération générale du patronat français et Confédération Générale du Travail. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1936 sont signés les Accords de Matignon, offrant aux ouvriers acquis sociaux en échange de la reprise du travail.
[...] - la création de délégués du personnel, qui sont des représentants élus des salariés qui présentent les réclamations individuelles des salariés - l'interdiction de sanctionner un salarié pour fait de grève. - le droit à ce que l'appartenance syndicale ne soit pas discriminante pour le recrutement. En signant ces accords, la CGT s'engage à la reprise du travail. La grève décroit progressivement dès juillet 1936. Des accords complétés par deux lois sociales : Ces accords sont complétés par les lois sociales votées par le Parlement durant l'été 1936 pour lutter contre la crise sociale. [...]
[...] Dans la nuit du 6 au 7 juin 1936 sont signés les Accords de Matignon, offrant aux ouvriers acquis sociaux en échange de la reprise du travail. La rapidité des négociations et des lois qui s'ensuivent est liée à la situation de crise exceptionnelle, mais surtout à la pression sociale exercée par l'ampleur des grèves. Contenu des Accords de Matignon: Les accords de Matignon contiennent 7 articles concédant des avancées sociales aussi bien conjoncturelles de lutte contre la crise, que des avancées structurelles déterminantes pour la représentation syndicale et l'amélioration des conditions de travail. [...]
[...] Perspectives et critiques : des avancées éphémères ou accords phares? L'augmentation des salaires a en fait été limitée par l'inflation de la période et la loi des 40 heures a été contournée dès 1938 pour relancer la production. De même, le droit à l'appartenance syndicale est suspendu sous Vichy. Malgré cela, il est clair que ces accords représentent sans hésitation une avancée sociale considérable, une embellie selon les termes de Léon Blum. A plus long terme, on peut considérer que cette victoire des ouvriers est un véritable symbole et qu'il s'agit des débuts du rôle de l'Etat dans les négociations entre partenaires sociaux. [...]
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