Ce document est le compte-rendu de lecture de l'article de Jean-Philippe Pierron, professeur de philosophie à Beaune, membre du comité d'éthique régional de Bourgogne, cofondateur de l'association et de la revue "Philomèle". Cet article retranscrit la conférence de Jean-Philippe Pierron lors de la journée d'étude du 11 décembre 2003 à Dijon, sur "Les violences institutionnelles dans le champ social et médico-social : comprendre, évaluer, répondre"
La violence individuelle invite à réfléchir sur les relations entre violence et éthique. Lorsqu'elle est institutionnelle, la réflexion se porte sur d'autres relations : celles du politique avec la société et la violence. En effet, la violence institutionnelle n'est pas au même rang que la violence individuelle car elle renvoie à la responsabilité d'une personne morale et non d'un individu.
[...] La violence institutionnelle : violence dans l´institution ou violence de l´institution ? Compte-rendu de lecture de l'article de Jean-Philippe Pierron, professeur de philosophie à Beaune, membre du comité d'éthique régional de Bourgogne, cofondateur de l'association et de la revue Philomène Cet article retranscrit la conférence de Jean-Philippe Pierron lors de la journée d'étude du 11 décembre 2003 à Dijon, sur Les violences institutionnelles dans le champ social et médico-social : comprendre, évaluer, répondre Introduction La violence individuelle invite à réfléchir sur les relations entre violence et éthique. [...]
[...] - un mode spécifique d'organisation, la violence dans l'institution tient aussi au rapport de domination qui la structure (hiérarchie). Niveau des finalités La grandeur de l'institution tient à sa finalité, à sa vocation propre. Si l'institution perd de vue cette finalité, si elle fonctionne dirons-nous pour fonctionner et dans l'oubli de ses objectifs propres, elle se perd elle-même et génère de ce fait une violence envers ses usagers, mais surtout envers elle-même. - Définissant et instituant la norme de l'humanité, elle met en place des dispositifs pour le garantir. [...]
[...] A l'externe, l'opposition des finalités peut s'établir entre les professionnels et les usagers de l'institution, à tel point que le professionnel doit justifier de son existence dans le même temps que l'existence de l'institution ne va plus de soi. Niveau fondationnel L'institution peut être frappée par un phénomène de dé croyance. L'institution n'est plus reconnue comme institution qui uniformise, lisible en ses missions traditionnelles. Bibliographie RICOEUR P. Soi même comme un autre ; 1900 ; Seuil HOBBES Léviathan ; 1999, Dalloz-Sirey ; ARENDT H. [...]
[...] Ainsi, autour du vécu institutionnel s'érige une véritable pédagogie qui tend à humaniser l'homme. Mais cette pédagogie peut être le germe de violences. La violence institutionnelle se heurte alors à une crise de la transmission de ses valeurs. Différents niveaux de violence institutionnelle On peut déterminer trois niveaux de violence : Niveau organisationnel Quelques faits qui induisent des violences : - un nominalisme institutionnel, l'institution rapproche des individus entre eux. Ce rapprochement peut être confondu avec l'idée de communauté (n'entend-on d'ailleurs pas parler de la communauté, du corps enseignant . ou médical?). [...]
[...] L'institution ordonne, c'est-à-dire qu'elle met de l'ordre (répartition des tâches mais elle impose aussi du même coup un ordre impératif normatif. Ce travail constituant de l'institution explicite le passage de la nature à la culture. En effet, dans le monde animal, l'ordre est naturel, il n'y a pas besoin d'institution pour réguler les relations. Chez l'homme, l'ordre ne va pas de soi (en tout cas chez l'homme moderne par opposition à l'homme de l'antiquité qui organisait son monde autour du concept de cosmos autrement dit d'ordre naturel.). Il n'est pas naturel. [...]
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