Dans son livre nommé « le travail social face au racisme » Faiza Guélamine tente de dévoiler les faces cachées du racisme, plus précisément au sein du travail social. Elle met en exergue les inégalités de traitements et autres discriminations face au public immigré ou supposé comme tel. Elle pousse l'analyse en allant plus loin que les représentations actuelles du racisme telles que la peur de l'inconnu ou de simples relations accidentelles. Pour ce faire elle base son ouvrage sur 3 idées-forces qui sont les suivantes:
· définir le racisme comme mode de pensée et comme pratique sociale, tout en distinguant les différents registres des discriminations racistes (analyser les mécanismes sociaux au fondement des traitements discriminatoires, les moyens juridiques de les combattre et leurs limites, les questions suscitées par ces dispositifs) ;
· souligner les facteurs politiques, historiques, sociaux et juridiques qui contribuent, en France, au déni des discriminations (dont sont victimes les populations minorisées en raison de l'origine réelle ou supposée qui leur est assignée par les majoritaires) ; examiner la continuité des stéréotypes coloniaux dans la formation des catégorisations racistes ;
· interroger les représentations en cours dans le travail social (et les pratiques qui mettent en exergue, implicitement ou explicitement, les spécificités culturelles ou ethniques des populations migrantes ou considérées comme telles ; identifier les conditions sociales contribuant à leur développement et réfléchir à la portée des constructions ethnicisantes dans la formation des processus discriminants).
Le postulat de base qui a mené l'auteur à cette réflexion est que le travailleur social, de par la représentation idéologique de son travail se sent à l'abri de tous actes ou pensées racistes. Néanmoins comme le soulève Faiza Guélamine l'acte raciste ne se limite pas à l'expression de violences à l'égard de l'autre. Il peut se cacher de manière plus perfide derrière des actes banalisés et courants.
[...] Elles sont bien intégrées donc servent d'exemple, avec peu de formation de base elles sont légitimées par leur expérience et maturité Ce n'est pas un diplôme qui certifie leurs compétences, mais une intégration reconnue. Elles doivent en fait véhiculer un savoir être et traduire les normes à ces familles alors que si on part sur un principe d'égalité ces gens devraient voir à faire aux travailleurs sociaux comme les autres sans obligatoirement avoir recours à des personnes de la même origine censées mieux les comprendre et montrer l'exemple. Pour les autres travailleurs sociaux il devrait y avoir des formations sur l'interculturalité. [...]
[...] C'est ce qui a motivé mon choix pour ce livre. En effet dans le cadre de l'enquête réalisée précédemment sur le thème de l'immigration j'ai pu remarquer que le positionnement adopté par mes collèges, moi-même et quelques personnes du terrain oscillait entre le militantisme et l'idéologie. Ceci ne permet pas toujours l'objectivation de fait et surtout l'introspection de notre propre métier et personne. Il me semble donc judicieux en tant que future travailleuse sociale, de tenter de dépasser la simple vision de principes déontologique qui régissent notre mission et qui nous positionnerait par définition loin de tout acte raciste, pour élargir mes futures pistes de réflexion et d'action. [...]
[...] Les travailleurs sociaux se sont retrouvés dans la difficulté de conjuguer tous ces concepts, de plus ils doivent répondre aux mandats qui les régissent ainsi qu'aux demandes individuelles. Dans ces contrats il y a des classifications qui enferment les travailleurs eux-mêmes. La classification immigrée catégorise déjà le public accueilli. Interroger les représentations en cours dans le travail social Les institutions sociales avaient pour rôle au début d'aider, mais ceci en gardant la suprématie. Il fallait aider les indigènes à évoluer, de même pour les musulmans afin qu'ils puissent s'adapter à la société Française. [...]
[...] En effet, il faut voir les contextes économiques dans lesquels la majeure partie d'entre eux vit. De même pour les logements, lors du flux de travailleurs immigrés on a construit sans imaginer que cette population s'établirait en France. Les logements étaient donc prévus pour une durée déterminée. De plus, leur culture d'origine est à prendre en compte dans les conflits personnels qu'ils peuvent vivre ou les situations familiales. En résumé, la culture ou l'origine n'est pas l'unique angle sous lequel on doit voir cette population, elle fait partie d'un ensemble trop souvent négligé selon l'auteur. [...]
[...] Dans cette catégorie on trouve les préjugés, les a priori, conscients ou non qui laissent perdurer une sorte de relation dominé dominant. En effet pour l'auteur, c'est ce rapport de dominance qui génère les actes et pensées racistes. Rapport qui est nous le verrons plus tard encré de par l'histoire du pays. Ce processus historique fait que le racisme n'est pas qu'une affaire de bons ou mauvais sentiments, de préjugés ou de stéréotypes entraînant ignorance ou peur. Il s'organise, s'actualise dans des rapports sociaux et constitue lui-même une forme de rapport social. [...]
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