Dans les années 70 se posait la question de savoir comment prendre en charge les personnes âgées, d'un point de vue financier et d'un point de vue de solidarité entre les générations : c'est le problème de la dépendance, né de l'allongement de l'espérance de vie. Ont également émergé un bon nombre de questions, destinées à l'État : comment doit-il gérer la vieillesse ? Cette thèse démarre en mettant en œuvre un certain nombre de grilles d'analyse des politiques sociales : elle part du principe qu'il convient d'abord d'envisager les manières d'aborder les politiques sociales.
[...] - Ne comprend pas les renouvellements de la demande. S'ajuste assez mal aux nouvelles demandes sociales qui peuvent exister. Quand elles sont minoritaires, elles n'apparaissent pas, ou du moins, pas avant qu'elles ne deviennent prioritaires. On ne s'en occupera que quand elles seront visibles statistiquement. Or, un problème minoritaire ne veut pas dire un problème négligeable. Ex. : au tout début du développement de la maladie du SIDA, les pouvoirs publics sont passés à côté de cette maladie qu'ils considéraient comme peu importante statistiquement. [...]
[...] Sur le marché public de l'offre des politiques sociales, cela est différent : il s'agit pour les offreurs d'évaluer correctement cette demande. Pour ce faire, on cherche à disposer d'un appareil statistique, d'institutions suffisantes pour avoir une bonne connaissance du social. C'est pour cela qu'il existe des départements spécifiques ministériels pour cela : INSEE, DARES (chargée des études statistiques au ministère du Travail), DREES (ministère des Affaires sociales), INSERM (ministère de la Santé), CAF, etc. Par ailleurs, il existe aussi dans les sociétés démocratiques une autre procédure qui permet de connaître l'expression des besoins sociaux : c'est la procédure démocratique. [...]
[...] Les grandes organisations, c'est deux choses : les administrations publiques, et les grandes entreprises. Ce qu'entend identifier et montrer cette sociologie, c'est la logique de fonctionnement de ces organisations. Critique : - On survalorise le rôle de l'administration, car on a l'impression que tout est lié à sa logique interne. Ça fait des décideurs qui n'ont pas prise sur leur propre administration et qui se retrouvent devant le fait accompli. - Les groupes sociaux ont complètement disparu, car on est dans une politique purement passive destinée aux bénéficiaires. [...]
[...] Aussi, les mutuelles (organismes de sécurité sociale chargés du remboursement) sont parties prenantes. On y ajoute toutes les associations, qui elles agissent dans leur secteur spécifique (AIDES, France Alzheimer, etc.). Le public aussi est amené à s'exprimer et à formuler des demandes (remboursement de soins, priorités à accorder à tel ou tel problème, etc.). Intérêt du modèle : montre que les politiques sociales sont le résultat d'un champ de force des lobbys qui cherchent à faire évoluer en leur faveur les politiques sociales. [...]
[...] Ex : population très âgée qui a besoin d'un soutien de politique sociale pour vivre correctement : besoin de lutte contre la dépendance. Individus jeunes qui font des études sans avoir de ressources particulières et qui ont besoin de politiques pour les soutenir dans leur démarche : bourse. Selon le modèle rationnel, tout le problème pour les pouvoirs publics est de bien évaluer la demande sociale pour y répondre le mieux possible, de façon optimale : ni trop (gaspillage), ni pas assez (manque). [...]
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