Les dernières grandes visibilités médiatiques (telles que le sida, la vache folle, la canicule de l'été 2004, la grippe aviaire, le SRASS, La légionellose, le sang contaminé, la crise de financement de la Sécurité Sociale…) ont propulsé les disciplines de la Santé Publique et de la Santé Communautaire sur le devant de la scène politique française.
En pleine évolution, le système de santé semble traverser une crise perpétuelle. Le récent vote de la Loi d'Orientation en Santé Publique n'est qu'une étape, tout comme le chantier de la refonte de la Sécurité Sociale ou la décentralisation.
La Santé Publique tient une bonne place dans les programmes de formation initiale de santé, surtout les programmes de formation pour les infirmières qui, elles, savent pourquoi il est nécessaire de collaborer entre professions différentes. Cependant l'organisation des professionnels de santé rend l'abord de la Santé Public très éloigné de leur marge d'action, d'où l'émergence de réseaux de santé ou de réseaux ville-hôpital.
Tout le monde s'accorde à confirmer une forme de rationalisation économique du système de santé, en vue d'une utilisation optimale des ressources.
L'émergence d'une santé davantage communautaire est mise en place afin de mieux cerner les besoins en terme de soins et de prévention à la santé d'un groupe plus restreint. Cependant on peut dénommer plusieurs choses sous le terme « communautaire » : communauté de personnes étrangères, communauté de professionnels, communauté de femmes enceintes, communauté de personnes homosexuelles…
Cela dit, dans l'optique de répondre de manière efficiente et efficace aux problèmes de santé on peut dire que la Santé Publique apporte les outils nécessaires ; et que la Santé Communautaire apporte des solutions ciblées, directes et à taille humaine.
Voici donc un ouvrage qui, à mon sens, est complet et très explicite sur le système de soin français. Il est d'autant plus limpide grâce à une multitude de « définitions » et d'explications de la Santé Publique et de la Santé Communautaire.
[...] Elle est très inspirée des théories communautaires américaines et de l'écologie. Elle postule que la santé est une ressource de la vie quotidienne et que ses conditions préalables sont la paix, un abri, de la nourriture et un revenu. L'OMS considère que la promotion de la santé est l'ensemble des processus qui permettent aux gens, individuellement et collectivement, d'augmenter leur contrôle sur leur santé et sur leurs déterminants Voici les trois piliers de l'intervention éducative : La promotion des idées, La mobilisation des moyens pour une égalité en matière de santé, La médiation entre intérêts socio-économiques et politiques divergents Participation Communautaire On appelle participation communautaire aux programmes de santé l'implication des membres de la communauté à tous les stades du programme : identification, mise en œuvre et évaluation. [...]
[...] Cette vulnérabilité peut être temporaire et aiguë ou peut être continue et chronique. Voici les différentes catégories de personnes les plus exposées : Le nouveau-né et l'enfant ont des besoins immédiats que, s'ils ne sont pas satisfaits, se transforment en carences psychoaffectives ou nutritionnelles dont les résultats sont dramatiques à moyen et long terme ; L'adolescence : période combinant de façon contradictoire et ambiguë recherche d'autonomie et besoin d'accompagnement, Les personnes âgées : les populations de plus de 65 ans représentent 99% des démences graves des diabètes des hypertensions ; Les femmes enceintes sont vulnérables directement pour elles-mêmes, mais aussi pour leur enfant : la lutte contre les morbi-mortalités maternelles et néonatales a guidé toutes les politiques de protection de la santé maternelle ; La toxicomanie ; Les handicaps sensoriels, moteurs, mentaux et viscéraux ; Les migrants ; Les gens du voyage ; Le chômage qui est très anxiogène et fragilise les personnes (pathologies psychologiques, infectieuses ) ; Les populations sans domicile fixe ; Les personnes hébergées en collectivités ; La détention où de nombreuses pathologies et intoxications apparaissent ou s'aggravent Précarité et accès aux soins La précarité est définie comme l'absence d'une ou de plusieurs des sécurités, notamment celle de l'emploi, permettant aux personnes et aux familles d'assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux. [...]
[...] Certaines associations de patients disposent maintenant d'un réel pouvoir de pression. Le secteur associatif pose néanmoins quelques problèmes et ne peut être considéré comme seul et unique représentant de la communauté. Le tout communautaire est aussi un piège à éviter. Il ne faut pas confondre expertise et connaissances des réalités. Des outils de prévention peuvent ainsi être conçus par une certaine catégorie de population qui les trouve intéressants et bons, mais dont les effets évalués ne sont pas ceux escomptés. [...]
[...] La priorité de la santé publique est la protection de la santé de la collectivité. Certaines activités de santé publique sont plus particulièrement proches du secteur politique : Hygiène et l'environnement : assainissement, approvisionnement en eau potable, lutte contre la pollution Organisations des soins : structures et personnel. Surveillance de l'état de santé de la population. Prévention des grandes épidémies : une des entreprises majeures de la Santé Publique (peste, choléra, variole et le sida qui est l'épidémie moderne -plus exactement la pandémie- la plus présente dans les esprits). [...]
[...] Le témoin de la différence entre pays en développement et industrialisés est la mortalité maternelle : jusqu'à 1500 décès pour naissances vivantes, contre 100 fois moins dans les pays industrialisés ! La situation internationale est très loin d'être homogène et la santé et les progrès en matière médicale sont peut-être les biens les moins partagés sur la planète Situations de crise Une crise est une succession, en principe brutale, d'événements bouleversant les équilibres sociaux, politiques, économiques, culturels d'une population ; une crise ne devrait pas être prévisible et ne devrait pas durer. On distingue deux types de crises : les conflits humains et les catastrophes naturelles. [...]
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