Repenser l'égalité des chances, Patrick Savidan, justice sociale, David Hume, Tocqueville, égalité politique, justice distributive, inégalités sociales
« Les règles de l'équité ou de la justice sociale dépendent entièrement de la situation ou de l'état particulier dans lesquels les hommes sont placés » (David Hume, Enquête sur les principes de la morale).
Pour certains, Tocqueville est surtout le « penseur des risques de la démocratie despotique », c'est pour le ça pour les néo-libéraux. Pour d'autres, il reste malgré tout attaché au principe d'une disparition des hiérarchies héritées. Il évoque donc le processus d'égalisation des condition, ce processus apparaît dans ses écrits comme inachevé et il aurait simplement abouti à une recomposition des inégalités. Il reconnaît la nécessité de combattre la dépendance économique et la misère qui sont au principe de hiérarchies sociales persistantes, il identifie l'aristocratie comme responsable de cette situation.
[...] c'est pour le ca pour les néo-libéraux. Pour d'autres, il reste malgré tout attaché au principe d'une disparition des hiérarchies héritées. Il évoque donc le processus d'égalisation des condition, ce processus apparaît dans ses écrits comme inachevé et il aurait simplement abouti à une recomposition des inégalités. Il reconnaît la nécessité de combattre la dépendance économique et la misère qui sont au principe de hiérarchies sociales persistantes, il identifie l'aristocratie comme responsable de cette situation. Une poursuite de l'égalité réelle peut conduire à la constitution d'un Etat paternaliste, tout puissant et omniprésent. [...]
[...] Pour Marx, dans la société communiste, la division du travail aura disparu et le travail pour être autre chose qu'un simple moyen de subsistance, la société pourra alors écrire sur ses drapeaux De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! La raison méritocratique que nous pratiquons aujourd'hui se rapproche de cet idéal, mais le slogan est différent, il devient : A chacun selon ses capacités Dans une perspective néolibérale classique, on juge en général que la situation de chaque individu procède directement des choix et des aptitudes qui sont les siens (p. 168). On ne se pose donc pas la question des circonstances de départ. [...]
[...] Elle paraît légitime car c'est l'indice d'une liberté individuelle qui peut s'inscrire dans les structure même de la société. Mais cette mobilité sociale impliquera toujours l'existence de gagnants et de perdants, on la valorise parce qu'on la suppose être l'expression d'une volonté, d'un choix individuel, alors qu'à toute ascension peut correspondre une expérience de déclassement dont on ne peut pas supposer, par principe, qu'elle ait été voulue, choisie (p.228). Dès qu'il y a mobilité sociale, on considère la société comme juste. Mais c'est sans compter les déclassements causés pâr cette mobilité. [...]
[...] Il entreprend aussi de démontrer que les biens et les facultés dont l'individu est le propriétaire font partie intégrante de son individualité., toute atteinte à ces droits et donc une atteinte à sa dignité. Une politique redistributive porterait atteinte à la dignité des individus. Le libéralisme défini comme la possibilité pour chaque individu d'exercer en toute indépendance sa faculté d'orientation dans le registre tant intellectuel que pratique puise aux sources même de la modernité. Globalement, cette conception de l'individu s'oppose à toute forme intrusive de paternalisme politique et éthique. Mais on attend de l'Etat qu'il favorise les conditions qui permettront d'assurer le bien-être de la population qui est au principe de sa légitimité. [...]
[...] Patrick Savidan évoque ensuite la question de la pauvreté à travers les écrits de plusieurs auteurs comme Tocqueville, qui condamne une intervention de l'Etat pour résoudre cette pauvreté puisque cela entraînerait une inévitable scission dans la société entre les pauvres et les autres, il privilégie donc la charité privée. La justice sociale capacitaire L'égalité des chances est apparue comme la solution au problème de la justice sociale. Dans un tel contexte méritocratique, la justice sociale sera indexée sur la notion de capacité. Cela a donné lieu à une société capacitaire. La capacité désigne ici le capacité d'agir selon la raison Cette doctrine se manifeste, au XIX° avec le suffrage censitaire qui concerne les individus qui sont donc considérés comme dotés discernement. [...]
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