Réflexions sur le système de protection sociale en France : étude fondée sur le livre D’ALAIN LEROUX, « Eliminer la pauvreté en France »

Résumé du document

Eradiquer la pauvreté ne se borne pas essentiellement à utiliser les structures déjà existantes, mais peut-être à tester un nouveau protocole plus efficace.
C'est pourquoi, « Eliminer la pauvreté en France » suppose pour Alain Leroux de mettre en place un nouveau système d'assistance sociale, sous l'appellation « d'Allocation personnelle ». Dans son ouvrage, Alain Leroux nous expose un mécanisme d'assistance inédit en France, substituable au système d'assurance sociale.
Ce dispositif inscrit donc la France dans une vague d'innovation puisque l'Allocation personnelle bouleverse expressément la structure du système d'assurance sociale. En effet, depuis l'instauration du système de protection sociale en 1945 (date de la création de la Sécurité Sociale), la France a fait l'apprentissage et a même concrétisé une couverture d'assurance des risques personnels. Pour son fonctionnement, des cotisations alimentent cette assurance qui donne en retour la possibilité de bénéficier des droits sociaux.

Extraits

[...] Peut-être tout simplement à cause d'une mauvaise gestion des ressources par les autorités publiques. La notion de déficit de la Sécurité Sociale (organisme de redistribution) hante les Français et les plonge dans un tel état de lassitude qu'un système novateur serait une solution accueillante. Alors, parler de pauvreté dans les pays riches ne serait-il pas le moyen le plus réalisable de dégager la nature du problème pour enfin adopter une politique en harmonie avec ce dernier ? Et bien, c'est la démarche entreprise par Alain Leroux : à la base, la pauvreté semble être un véritable problème institutionnel ; d'où la création d'une mutuelle susceptible de pallier cette difficulté. [...]

[...] Zéro pauvre, moins d'impôts tel est le slogan de ce dispositif d'assistance sociale à savoir «l'Allocation personnelle Grâce à ce slogan, nous avons la possibilité de connaître les objectifs explicitement visés par l'Allocation personnelle. En effet, une double perspective est envisagée : éliminer la pauvreté tout en combinant une restriction du budget. Cette analogie évoque l'idée d'arriver à faire une société sans pauvre, c'est-à-dire que plus personne ne vivrait avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté qui atteint environ en 2000. Sacré défi ! Mais est-il vraiment envisageable d'atteindre ce résultat très prometteur ? [...]

[...] Le besoin de la Sécurité Sociale s'est fait entendre pour assurer à l'individu une sécurité minimale face aux aléas de l'existence. La protection sociale est aujourd'hui une réalité de la vie quotidienne, tellement intégrée dans la mentalité collective que changer de système semblerait inconcevable. De la naissance à la mort, la protection sociale accompagne la vie en versant différentes prestations : Revenu minimum d'insertion, allocation familiale, allocation chômage, assurance maladie C'est pourquoi l'adoption d'une nouvelle politique de protection sociale bouleverserait les mœurs de notre société. [...]

[...] Ainsi, grâce à cette écoute fondée sur la confiance et l'intimité dévoilée par l'assisté, une évaluation de chaque situation de pauvreté peut être réalisée. De cette façon, une redistribution optimale des ressources pourra avoir lieu selon le degré de situation d'urgence recensé. Le mandataire de la mutuelle a ainsi une double compétence après cette procédure d'audit caractérisée par un dialogue confidentiel : fonction d'évaluateur et dans un second temps un rôle de répartiteur selon un arbitrage déterminant le montant d' Allocation personnelle variable d'une personne à une autre. [...]

[...] Enfin, un bilan est réalisé au sujet des réactions vives que suscite le système de l'allocation personnelle en dérogeant aux principes républicains qui régissent le fonctionnement des allocations multiples. Mais Alain Leroux réfute toutes objections quant à cette transgression de l'éthique républicaine pourtant jouant un rôle déterminant pour son approbation par les citoyens ; car elle remet en cause la structure anciennement acquise sous la République. En effet, ce mode d'allocation unique est une corruption en dérogeant au fondement traditionnel du devoir d'assistance. [...]