Au Québec, près de 4 millions d'euros sont distribués en faveur de projets de prévention. Les jeunes susceptibles de verser dans la délinquance reçoivent des formations en termes d'habiletés sociales et de résolution pacifique de conflits. On leur organise également des activités sociales, sportives et culturelles.
L'engouement actuel pour la prévention tient au discrédit dans lequel la répression est tombée. Nous ne pouvons faire l'économie d'une définition de la prévention. Selon le Robert, à l'entrée « prévention » on trouve « aller au-devant pour faire obstacle ; empêcher par ses précautions. »
Mais une telle définition autoriserait à inclure dans la prévention les sanctions pénales qui produisent un effet de dissuasion générale. Inclure la répression dans la prévention, c'est la position que Sherman et ses collaborateurs ont adoptée en 1997.
[...] Ils doivent avoir l'intelligence nécessaire pour découvrir des solutions qui ne soient ni contraignantes, ni intrusives, ni dérangeantes, ni brutales. Tout l'art est de produire de la sûreté sans porter atteinte à la liberté, à l'intimité, à la fluidité des rapports, aux valeurs auxquelles on tient. R. Clarke est à l'origine de la prévention situationnelle. Clarke R.V., Situationnel crime prevention : theory and practive, The British Journal of criminology, vol 20, nº2, 136- L'autoprotection est une manifestation égocentrique de la prévention situationnelle. [...]
[...] L'éducateur animait la vie sociale et organisait des activités sportives. Toutes les actions menées par ce club de prévention avaient pour finalité une émancipation des jeunes vers l'autonomie de l'adulte sous une forme adaptée socialement (p162). Aujourd'hui ces clubs n'existent plus, sans que l'on sache la raison. Le fait que les résultats n'ont jamais été mesurés y est peut-être pour quelque chose. Années 1930 : le Chicago Area Project est la figure emblématique de la prévention communautaire. La conception sociologique sur laquelle se fonde le projet a été exposée par Shaw et Mc Kay en 1942. [...]
[...] Malheureusement, la fréquence des braquages commis dans le métro de la ville augmente Chaiken J. et al The impact of police activity on crime : robberies on the New York City subway system, report R 1924-NYC, Santa Monica, Rand Corporation. Bien la prévention de proximité avec le déploiement d'agents de proximité dans les autobus et les métros hollandais, car ceci fut suivi d'une baisse des pourcentages de passagers dépourvus de ticket valide et la fréquence des incidents d'agression ou de harcèlement signalés par les passagers décrut. [...]
[...] L'individualisme est trop enraciné dans sa mentalité pour que l'architecture parvienne à le résorber. On ne peut attendre des policiers qu'ils résolvent le conflit une fois pour toutes, mais ils arrivent souvent à temps pour séparer les belligérants. Que fait réellement la police ? Sans doute, plus de prévention que de répression. C'est leur conception étriquée de la prévention qui empêche de trop nombreux policiers de s'en rendre compte. La tolérance zéro, conçue comme une politique d'application générale, paraît contre-indiquée. [...]
[...] Il fut réalisé dans 10 villes américaines. Verdict : le projet ne réussit pas à faire baisser la criminalité, pis, dans certains secteurs, les taux de victimisation étaient supérieurs à la suite de l'intervention. De facto, ceci permet notamment à Sherman en 1997 de conclure que les tentatives de restauration du tissu communautaire accompagnées d'organisation de loisirs échouent à faire reculer la délinquance. PB : les jeunes continuent à fréquenter les gangs, mais jouent seulement plus au base-ball. Le but initial de ces projets qui était la restauration des contrôles sociaux est oublié et on anime plus que des loisirs. [...]
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