Marranisme : situation équivoque : Dans la situation équivoque des marranes, les crises d'identité prenaient des tours divers mais récurrents ; se considérant comme Espagnols, mais honnis par la population (cf : "limpieza del sang" statuts de "pureté du sang"), ils embrassaient le christianisme dans un mouvement contradictoire de répulsion et de fascination pour son Eglise. Les marranes et les Juifs de stricte obédience mosaïque se haïssent mais s'interpénétraient toujours davantage, le scepticisme et le messianisme gagnant tour à tour les uns et les autres.
Messianisme important : Le messianisme a été l'une des voies du marranisme de la dispersion, dès 1500 un certain Ascher Lammlin, juif italien se proclama Messie et gagna un certain nombre d'adeptes. Mais Sabbataï Zevi (1626-1676) a été le faux messie le plus important.
Chez Spinoza, la crise d'identité semble avoir été moins prégnante que chez ceux-là même qui l'avaient excommunié. Mais il conservait un goût particulier de la dissimulation, de son identité, mais aussi et surtout de sa pensée, pour lui l'homme sage n'imposera pas ses vues aux autres, n'en fera pas étalage, n'en affichera même pas l'existence à ceux qui seraient incapables de les appréhender.
Spinoza incarne pour la première fois le judaïsme sécularisé : Spinoza développa à propos du judaïsme une idée qui fera long feu : le peuple juif existe indépendamment de la Tradition. Le rôle du peuple juif se justifie, pour Spinoza, par son histoire et non par son élection divine.
La ghettoisation assure la conservation : Il déclare même dans son Tractatus theologico-politicus : "que la haine des nations soit très propre à assurer la conservation des Juifs, c'est d'ailleurs ce qu'a montré l'expérience." donnant l'exemple des Juifs convertis en Espagne qui se sont assimilés, contrairement aux Portugais qui, exclus des charges honorifiques, continuèrent à vivre séparés (...)
[...] Après la révolution, le Bund fut démantelé, ses dirigeants arrêtés et poursuivis, et même ceux qui rallièrent le parti communiste périrent dans les purges staliniennes. Chapitre VI. L'après Deuxième Guerre mondiale la période complémentaire Primo Lévi, tiraillement entre deux pôles, fidélité et assimilation: Le juif occidental, tendu et tiraillé entre les deux pôles de la fidélité et de l'assimilation, est dans une éternelle crise d'identité, et de là proviennent, tout aussi éternelles, ses névroses, sa faculté d'adaptation et sa subtilité. [...]
[...] Bernard Lazare, antisémite et philosémite: Bernard Lazare par exemple, le premier dreyfusard a écrit L'antisémitisme, son histoire et ses causes où il se montre tour à tour antisémite et philosémite. C'est pourquoi d'ailleurs, après la Deuxième Guerre mondiale, des éditeurs négationnistes le rééditèrent à deux reprises, en 1969 et en 1982. Le judaïsme antisémite, le cas Julien Benda: Auteur de La trahison des clercs (1927), il fut un antisémite virulent, s'en prenait aux juifs célèbres tels que Freud et Marx, mais surtout Henri Bergson, qu'il qualifiait de femme. [...]
[...] En cela, elle voulut imiter les premiers martyrs chrétiens, et multiplia macérations et privations de tout ordre. La haine de soi de Simone Weil allait si loin que, tout en versant des larmes sur le sort des grévistes de Shangaï, fusillés par les soldats chinois, elle n'eut pas un mot de commisération pour les enfants juifs déportés dans les camps de la mort: c'est qu'ils étaient, tout comme elle, issus d'une souche damnée. Sur la haine de soi juive, voir: Theodor Lessing (1872-1933): La Haine de soi : ou le refus d'être juif. [...]
[...] La France prit le parti du pacha Mehemet Ali, ce qui a été vivement critiqué par Crémieux: La France est contre nous En l'occurence, il se plaçait résolument du côté des opprimés, et son conflit d'identité le conduisit à revendiquer sa judéité (avec Sir Moses Montefiore ils parvinrent à arracher aux autorités locales de Damas les notables juifs injustement condamnés). L'assimilation ne signifia donc pas chez cet homme le renoncement à l'identité juive. Mais l'assimilation ne se fit pas de façon aussi heureuse chez tous. [...]
[...] La figure du Juif content de sa judéité, à qui son judaïsme suffit est en Occident rare ou inexistante. Importance du devoir de mémoire dans l'identité juive: Le choc de la Deuxième Guerre mondiale et la découverte de l'horreur des camps de la mort suscitèrent une rupture dans la conscience de l'identité juive. Après la Shoah, la judéité fut appréhendée d'une manière bien différente, le judaisme contemporain s'ancra pour une part dans une nouvelle identité bâtie sur le devoir de mémoire. [...]
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