Les politiques d'immigration provoquent les prises de position les plus tranchées qui ont une certaine influence sur le débat. La France a tendance, avant de finir par reconnaître les droits qu'elle a placés au cœur de sa devise, à les oublier ou les violer quand elle est confrontée à la diversité. La France n'a pas assez agi contre les discriminations dont sont victimes les enfants des immigrants. La législation est finalement plutôt ouverte et accueillante, mais l'incohérence des politiques a aussi provoqué une accumulation de frustrations.
Il faut donc retenir les leçons de l'histoire, car l'immigration est un enjeu du futur qui s'inscrit dans le cadre flexible de la politique européenne. En Europe, les débats français semblent ceux du passé alors qu'il faudrait prendre en compte les nouvelles migrations de circulation et l'immigration sédentarisée. Pour l'intégration, les immigrés doivent apprendre la société française, mais aussi affronter un chômage structurel et une exclusion spatiale, même s'il reste l'école, la protection sociale et le droit d'association.
Les discriminations touchent majoritairement les personnes de couleur et il faut se poser la question de la mise en place de l'« affirmative action » ou de l'importation d'autres techniques.
[...] En 1984 un titre unique de 10 ans est instauré, qui entérine l'installation de l'immigration étrangère. Le problème finit par porter sur la nationalité des enfants, les Algériens étaient normalement protégés par le double droit du sol (enfant né en France d'un parent lui-même né en France), mais étaient obligés de garder cette nationalité (en plus de l'Algérienne), ce problème s'estompa lorsque le mythe du retour fut abandonné. Peu après un député se pose la question de l'assimilation et demande que la nationalité ne résulte que d'un acte volontaire et d'une bonne intégration. [...]
[...] En résumé il faudrait une plus grande égalité des chances à l'école et lutter contre les discriminations en entreprise. Pour l'égalité des chances à l'école, il suffirait de prendre un pourcentage des meilleurs élèves de chaque lycée d'état en classe préparatoire et IEP, tout en laissant la possibilité de continuer à recruter en même temps par d'autres voies mais il y a le problème du niveau du niveau des lycées. Mais cela éviterai le problème de ségrégation urbaine. Il faudrait aussi réviser les concours pour éviter les épreuves trop discriminantes socialement, et maintenir les frontières entre universités et grandes écoles, investir plus dans les universités (parent pauvre de l'Education, sous la moyenne européenne). [...]
[...] L'immigration est un enjeu de l'avenir et non un problème du passé La politique devra investir le domaine de l'immigration, et travailler pour gérer des migrants en mouvement. Le paradoxe de l'intégration à la française Intégration sonne aujourd'hui comme une injonction venue d'en haut comme si l'on disait aux concernés on a un problème avec vous "Intégration" a été préféré à "acculturation", car il désigne un processus multiforme, un ensemble d'interactions sociales provoquant un sentiment d'identification (cohésion sociale préservée). Ce processus d'intériorisation de valeurs (en plusieurs étapes) est un échange réciproque entre le migrant et la société. [...]
[...] Ces batailles s'organisent autour d'une immigration zéro, alors que celle-ci est toujours légale pour certaines catégories. Cela accroit la confusion et la méfiance. Toute personne désireuse d'entrer en France est perçue comme un fraudeur potentiel, soumis à de nouveaux contrôles d'administrations pouvant bloquer le mouvement. La loi RESEDA 1998 vise à ce que le droit français ait une traduction dans la pratique et que les contrôles soient plus effectifs. La priorité est donnée à l'accueil des étudiants et des chercheurs et aux visas pour les hommes d'affaires et les touristes. [...]
[...] Elle a mis en place des accords bilatéraux pour l'entrée de travailleurs saisonniers et a réussi à reporter à 7 ans l'ouverture permanente aux ressortissants des pays membres. Elle a créé un quota d'informaticien qui n'a pas été rempli. En 2004 une loi prévoit l'enseignement obligatoire de l'allemand aux nouveaux arrivants, elle abandonne les quotas, mais facilite le recrutement d'une immigration qualifiée. Le Royaume-Uni Après la guerre il a connu une forte immigration (Commonwealth), mais depuis 1962 il a la politique d'immigration la plus restrictive et efficace d'Europe. [...]
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