"Métapolis ou l'avenir des villes" de François Ascher

Résumé du document

Ce livre traite de l'évolution des métropoles vers un nouveau type d'espace urbain, la métapolis. L'auteur y expose les moteurs de cette évolution (transports, télécommunications, économie) et les transformations sociales qui l'accompagnent.
La fiche de lecture comporte une biographie détaillée de l'auteur, le contexte lors de la publication, un résumé (3 000 caractères) et une critique personnelle qui met en question la véracité des thèses de l'auteur.

Extraits

[...] La population parisienne ne saurait se réduire à ses quelques Bobos qui utilisent les noctambus. Le schéma domicile-travail est encore largement dominant. Il est parfois caché dans les statistiques par les schémas domicile-école-travail et domicile-travail-hypermarché mais l'hypermobilité en tout cas est très marginale et il est très biaisé d'affirmer que le nombre de déplacements domicile-travail ne représente plus que la moitié des déplacements totaux Le même constat s'impose en ce qui concerne les heures des pics d'affluence dans les transports. [...]

[...] source INSEE, au 31 décembre 2004. Titre Métapolis ou l'avenir des villes Auteur François Ascher Edition Odile Jacob, 05-1995 ISBN 2738103170 L'auteur François Ascher est né en 1946 à Metz. Après son DESS en économie, il devient docteur en études urbaines et docteur d'Etat en sciences humaines. Il est une autorité mondiale sur le sujet de la prospective des villes et des modes de vie. Depuis 1985 il est professeur à l'Institut Français d'Urbanisme (Université Paris VIII) et depuis 1998 à l'Université de Genève. [...]

[...] Métapolis ou l´avenir des villes de François Ascher Critique personnelle de l'ouvrage Métapolis ou l'avenir des villes est un essai, et cela se voit. Le titre fait penser à un roman d'anticipation et l'«on n'a pas l'ombre de la preuve que cela soit vraie L'ouvrage manque cruellement de chiffres durs pour asseoir ses thèses. Indéniablement sa lecture est très agréable et dans le contexte actuel où la pensée faible reprend des forces en urbanisme, il est important d'élaborer des scénarios et des histoires pour comprendre un peu ce qui se passe et où l'on va, afin de reprendre les rênes. [...]

[...] Les hubs & spokes massifient et nationalisent la desserte des villes. L'effet tunnel remet en cause la théorie du schéma christallérien et laisse place à un système urbain polarisé autour des métropoles inscrites dans des réseaux à l'échelle internationale. Les télécommunications favorisent la métropolisation car elles rendent possibles les échanges dans les métropoles encombrées et dilatées. De plus elles créent le besoin de renouer du contact direct ailleurs, dans les spectacles ou le tourisme. Elles valorisent donc les espaces qui les abritent. [...]

[...] La famille suit une dynamique individualiste. La sociabilité des urbains a tendance à croître. Parallèlement le logement conforte sa valeur de point fixe, tandis que la vie de quartier laisse place à l'anonymat. L'échelle de la vie quotidienne s'élargit et sa complexité augmente ; elle est décidée par les classes aisées mais subie par les autres d'où des ségrégations qui combinent des spécialisations spatiales, fonctionnelles et sociales. Ainsi la métapole l'est avant tout pour les classes aisées les plus intégrées à l'économie globalisée. [...]