L'étude s'inscrit dans la thématique générale de l'évaluation de la mortalité prématurée. Les auteurs partent d'un constat : la prédominance ou utilisation « en routine » des décès avant 65 ans comme critère unique d'évaluation de la mortalité prématurée en France ; et entendent rendre compte du potentiel descriptif d'un nouvel instrument : les années espérées de vie perdue (AEVP). Le but dépasse la sphère statistique et concerne la santé publique, puisqu'il est question d'établir si oui ou non les AEVP sont un critère pertinent dans l'élaboration et la conduite de politiques de santé publique.
L'instrument de la ‘mortalité avant 65 ans' est-il exhaustif ? Est-il adapté aux réalités cliniques auxquelles font face les professionnels de santé aujourd'hui ? Peut-on préconiser l'introduction des AEVP à large échelle en France ? Si oui, pour quelles raisons ?
[...] J'ai bien compris cependant qu'on ne saurait envisager la mortalité prématurée à travers les AEVP seules, mais que leur utilisation requiert l'usage des indicateurs de mortalité générale et prématurée. Un autre élément qui me semble très positif est l'apparente capacité des AEVP à indiquer les causes de mortalité évitable. Cette fonction de discriminant sur les dix principales causes d'AEVP en France, les sept premières sont des causes de mortalité évitable ibidem) peut se révéler utile dans l'élaboration et la conduite des politiques de prévention des comportements à risque. [...]
[...] Méthodologie en italique, les observations/critiques. Données récoltées auprès du CépiDc (centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès). Données portant sur la période 200-2002 (trois années donc : cela semble de prime abord assez court pour évaluer la performance d'outils statistiques, censés fonctionner sur le long- terme). Définitions. Mortalité prématurée : ensemble des décès survenus avant 65 ans, toutes catégories confondues. Cet ensemble est une fraction de la mortalité générale (ensemble des décès survenus en France au cours d'une année). [...]
[...] Discussion La notion de mortalité prématurée est difficile à définir et les discussions persistent sur la limite d'âge à utiliser pour la quantifier (p. 250) : j'émets une remarque liminaire. La lecture (certes limitée) de rapports et articles divers ayant trait la santé publique que j'ai pu effectuer jusqu'à ce jour tend à montrer que bien souvent, l'inexistence de définitions consensuelles quant aux thèmes ou aux méthodologies abordés représente un problème majeur. Il n'existe actuellement pas de consensus sur la limite de mortalité à utiliser» (ibidem) : même remarque. [...]
[...] La mesure de la mortalité prématurée : comparaison des décès avant 65 ans et des années espérées de vie perdue, de Lapostolle, Lefranc, Gremy, Spira 27 novembre 2007 Synopsis L'étude s'inscrit dans la thématique générale de l'évaluation de la mortalité prématurée. Les auteurs partent d'un constat : la prédominance ou utilisation en routine des décès avant 65 ans comme critère unique d'évaluation de la mortalité prématurée en France ; et entendent rendre compte du potentiel descriptif d'un nouvel instrument : les années espérées de vie perdue (AEVP). [...]
[...] l'indicateur offre cependant une vision globale de la mortalité prématurée de meilleure qualité. l'indicateur permet d'identifier les causes de mortalité évitable. Le choix de l'indicateur à utiliser dépend fortement de l'utilisation qu'on souhaite en faire (ibidem). Ce sera la conclusion de ce bref travail : l'exhaustivité des AEVP semble, à la lecture de l'étude, un état de fait. Sachant que cet indicateur va de pair avec les indicateurs que l'on pourrait appeler ‘classiques' (mortalité générale, mortalité prématurée) je pense que son introduction pourrait s'avérer utile dans certains cas de figure. [...]
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