Fiche de lecture sur le structuralisme : Levi-Strauss Claude, Tristes Tropiques, chap.7 ''Villes et campagnes'', 1955. Analyse du texte avec son contexte structuralisme
[...] Si Lévi-Strauss était mort à l'âge de cinquante ans plutôt que de vivre cent ans, nous aurions toujours les graines de chaque idée qu'il proposera plus tard dans ce livre. Au centre du livre se trouvent donc ces chapitres sur la vie avec les Bororo qui contiennent un nouveau centre d'intérêt, comme si la description de son éducation en France et ses années d'enseignement à São Paulo étaient un rêve dont il était sur le point de s'éveiller. Il voit les Bororo vivre dans une harmonie culturelle consistant en une disposition physique des bâtiments, des relations sociales et des croyances métaphysiques. [...]
[...] Lévi-Strauss Claude, Tristes Tropiques, chap 12 et Lévi-Strauss et le Structuralisme L'une des principales raisons pour lesquelles le structuralisme de Lévi-Strauss a suscité la résistance, et parfois l'antagonisme pur et simple, de l'anthropologie anglo-américaine est qu'il écrit avec une double posture : celle du scientifique et de l'idéologue. S'il avait songé lui-même à exposer sa théorie et méthodes en termes strictement anthropologiques, ses idées seraient maintenant beaucoup plus acceptable et mieux comprises par son collègues. En fait, leur prédisposition empirique contre le structuralisme est renforcée par la matrice philosophique dans laquelle la plupart des idées de Lévi-Strauss sont intégrées. [...]
[...] Conclusion Au milieu de sa description des groupes tribaux qu'il a visités, Lévi-Strauss propose de considérer les Amériques comme un complexe culturel unique. Il ne dit pas une seule civilisation. Il déduit des millénaires de contacts inter-tribaux et intra-tribaux et de mouvements de population, la montée et la chute d'États centralisés dans le récit précaire que l'histoire précolombienne a été frappée de multiples côtés par de nouvelles données archéologiques. [...]
[...] Ce qu'il voit également, c'est l'animation de la campagne qui passe avant tout par un afflux des citadins, comme si l'un dépend de l'autre : Quelques jours plus tard, tout le monde est parti ; les voyageurs se sont résorbés dans la brousse ; le pouso dort sous le soleil ; pendant un an, la vie campagnarde se réduira à l'animation hebdomadaire des vilas de domingo (128) Enfin, Lévi-Strauss témoigne de l'avancée du capitalisme dans les zones reculées, qu'il nomme « pionnières ». Les Anglais y pullulent et font croître le nombres d'habitants, mais la nouvelle migration y rejoint une plus ancienne, celle venue d'Europe de l'Est au début du siècle. Là où beaucoup y verraient une colonisation, Lévi-Strauss y voit l'opportunité d'un « humanisme global et concret » (134). Mais le sociologue reste démuni face à l'autorité gouvernementale qui, sous couvert de modernisation, en oublie ses campagnes et bâtit sur elles, plutôt qu'avec elles. [...]
[...] Le structuralisme de Lévi-Strauss résout sa conception de la relation entre la nature et la culture. En reconnaissant la caractérisation du structuralisme comme Kantisme sans sujet transcendantal, Lévi-Strauss affirme clairement que, son effort n'est en aucun sens idéaliste, bien qu'il en ait souvent été accusé. Tristes Tropiques Afin de poser un des jalons dans l'étude de la culture, Claude Lévi-Strauss recherche une société humaine réduite à son expression la plus élémentaire. Du bassin amazonien à travers les jungles denses du Brésil, Lévi-Strauss trouve les sociétés qu'il recherche parmi les Caduveo, Bororo, Nambikwara et Tupi-Kawahib. [...]
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