Le texte que nous vous présentons aujourd'hui est tiré d'un ouvrage, Les sociétés et leur école, publié le 26 août 2010, coécrit par François Dubet, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux, par Marie Duru-Bellat, professeur de sociologie à Sciences Po Paris depuis 2007, ainsi que par Antoine Vérétout, ingénieur d'étude au Laboratoire d'analyse des problèmes sociaux et de l'action collective (LAPSAC) de l'université de Bordeaux. Ils ont tous les trois orienté leurs travaux sur l'école, les institutions scolaires et les inégalités au sein du système éducatif.
L'enquête à laquelle nous nous intéressons s'intitule « Les inégalités scolaires entre l'amont et l'aval. Organisation scolaire et emprise des diplômes », elle a été réalisée entre 2007 et 2010 et financée par l'Agence Nationale de la Recherche. La thèse principale des auteurs est de considérer que c'est majoritairement l'importance accordée à l'école par les différentes sociétés qui détermine l'amplitude de la « reproduction sociale ». Les auteurs entendent par « reproduction sociale » le niveau scolaire des individus, leurs compétences et leur mérite en tant que justification de la hiérarchie sociale déjà établie. Les auteurs de cette étude montrent que les inégalités scolaires sont plus complexes qu'un simple « reflet » machinal des inégalités sociales.
[...] La reproduction sociale est par ailleurs d'autant plus accentuée que les inégalités de revenus sont importantes. Note de lecture tableau : plus la valeur de la corrélation est proche des les valeurs extrêmes et plus la relation entre les variables est forte. Les étoiles indiquent que la corrélation est statistiquement significative. L'on voit donc la forte corrélation entre l'emprise du diplôme et la reproduction sociale (0,745). Corrélation de Pearson : corrélation de régression linéaire. C. Facteurs de reproduction sociale Comme le montre le graphique il existe une corrélation marquée entre reproduction sociale et inégalité scolaire. [...]
[...] Les groupes de niveau sont flexibles et évolutifs pour toutes les disciplines. C'est le modèle anglo-saxon (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande). o Le modèle d'intégration uniforme il diffère des deux précédents par des taux de redoublements importants, tant dans le primaire que le secondaire, un nombre de sorties sans qualification non négligeable, un enseignement individualisé qui, s'il existe, n'est destiné qu'aux élèves en difficulté et est perçu non comme une composante naturelle de l'enseignement, mais comme une dernière chance de remédiation. [...]
[...] Les inégalités scolaires entre l'amont et l'aval. Organisation scolaire et emprise des diplômes Par François Dubet, Marie Duru-Bellat, Antoine Vérétout INTRODUCTION Le texte que nous vous présentons aujourd'hui est tiré d'un ouvrage, Les sociétés et leur école, publiée le 26 août 2010, coécrit par François Dubet, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux, par Marie Duru- Bellat, professeur de sociologie à Sciences Po Paris depuis 2007, ainsi que par Antoine Vérétout, ingénieur d'étude au Laboratoire d'analyse des problèmes sociaux et de l'action collective (LAPSAC) de l'université de Bordeaux. [...]
[...] Organisation scolaire et emprise des diplômes ne font que se placer dans une longue perspective d'une conception très française de l'école. L'idée de reproduction insufflée par Durkheim est théorisée par Bourdieu et Passeron dans la Reproduction où ils considèrent que l'école est une machine à reproduire et à légitimer l'école. Comme le souligne Petitat de Durkheim à nos jours, les théories sociologiques présentent l'école comme une instance reproduction Cependant, quelques sociologues prennent le contre-pied de cette idée. C'est le cas notamment de Raymond Boudon dans L'inégalité des chances, où il pense que les gens calculent les avantages et le coût de l'étude et aller à l'école équivaut à effectuer un investissement. [...]
[...] Facteur de l'indicateur 1 qui est lié à un autre facteur de l'indicateur 2 peut faire apparaître une corrélation. Ils donnent un exemple fictif : si l'on observe une corrélation entre le niveau acquis des élèves dans PISA et le niveau de formation des enseignants, il est possible que cette corrélation, loin d'indiquer une influence de la seconde variable sur la première, traduise l'influence de la variable cachée richesse du pays, lié à la fois au niveau des élèves et à la possibilité de former des enseignants de haut niveau Au-delà des obstacles purement statistiques, il faut mentionner le fait que les études internationales, que lesquelles les auteurs se fondent, étudient pour beaucoup des pays proches en terme de PIB par habitant et de taux de scolarisation, ce qui conditionne les résultats. [...]
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