Thomas Piketty est né le 7 mai 1971 à Clichy (92). Après un brillant parcours académique (Mathématiques supérieurs et spéciales, ENS Ulm, doctorat d'économie) et professionnel (professeur à la Massachusetts Institute of Technology, chargé de recherche au CNRS, directeur du Département de Sciences Sociales à l'ENS), il est actuellement directeur de l'EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et professeur à l'Ecole d'économie de Paris (Paris School of Economics). Il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles de recherche universitaires, tels que Introduction à la théorie de la redistribution des richesses (1994), The Economics of rising inequalities (2002), Vive la gauche américaine : chroniques 1998-2004 (2004), ou encore L'impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français – Estimations) à partir du panel primaire de 1997 et du panel secondaire 1995 (2006). Thomas Piketty a reçu en 2002 le prix du meilleur jeune économiste (prix Le Monde-Le Cercle des Economistes) et est depuis 1996 le coéditeur de la revue Journal of public economics. Il est également chroniqueur à Libération depuis 1998.
Cet article, comme l'indique son titre, se propose d'étudier l'impact de l'Allocation parentale d'éducation sur l'activité féminine et la fécondité en France, surtout depuis 1994, date à laquelle l'APE a été étendue au deuxième enfant. Il se base sur les enquêtes Emploi 1982-2002 et Famille 1999. Il s'agit d'une étude économique, réalisée à partir d'enquêtes chiffrées et mises en corrélation. L'APE incite financièrement les femmes mères de trois enfants, puis de deux enfants (réforme de 1994), à s'arrêter de travailler à la naissance du dernier, et ce, jusqu'à ce que l'enfant en question ait trois ans.
Cette étude, au-delà des informations chiffrées qu'elle fournit en termes de natalité et de travail féminin, et des évolutions qu'elle se propose d'observer, permet également et plus généralement d'étudier, l'élasticité du travail par rapport aux incitations financières, dans cette situation précise en tous cas.
[...] Impact de l'Allocation parentale d'éducation sur l'activité féminine et la fécondité en France, Thomas Piketty Présentation de l'auteur Thomas Piketty est né le 7 mai 1971 à Clichy (92). Après un brillant parcours académique (Mathématiques supérieurs et spéciales, ENS Ulm, doctorat d'économie) et professionnel (professeur à la Massachussets Institute of Technology, chargé de recherche au CNRS, directeur du Département de Sciences Sociales à l'ENS), il est actuellement directeur de l'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) et professeur à l'École d'économie de Paris (Paris School of Economics). [...]
[...] Dans sa conclusion, Piketty souligne le fait que les résultats présentés dans cette étude restent relativement incomplets, et ne peuvent en aucun cas servir de réelle base d'évaluation de l'impact de l'APE (et de sa réforme de 1994) sur l'activité féminine et la fécondité en France. Des conclusions partielles peuvent cependant être tirées. Une partie des résultats se veut plutôt optimiste, comme le fait que les femmes peu diplômées peuvent reprendre une activité professionnelle assez facilement après s'être arrêtées et avoir bénéficié de l'APE, sans que leur niveau de vie et de revenus (qu'ils soient primaires ou secondaires) n'en souffre d'une part, et que leurs chances de retourner sur le marché du travail ne soient compromises, d'autre part. [...]
[...] L'impact de l'APE sur la fécondité et l'activité féminine Nous exposerons ici les points les plus importants et les informations essentielles tirées de l'étude de Piketty. Une première étude, réalisée en montre que l'impact de l'APE est réel : d'après les estimations de Piketty, entre et femmes ne se seraient pas arrêtées de travailler à la naissance de leur cadet sans la réforme de l'APE de 1994, ce qui représente presque la moitié des allocataires de 1997. Ainsi, on ne peut négliger l'impact de ces 100 à postes laissés vacants sur l'emploi, ou plus précisément sur le chômage. [...]
[...] Il étudie en premier lieu l'impact de l'APE sur l'activité professionnelle des mères de deux enfants à la naissance de leur deuxième enfant. Il analyse ensuite les impacts dynamiques, de l'impact sur la fécondité aux conditions de retour à l'emploi. Il convient d'exposer ici les informations essentielles et les conclusions tirées. D'abord, certains résultats préalablement obtenus ont été confirmés : l'impact de 1994 a bel et bien eu un impact négatif sur le taux d'activité des mères de plus de deux enfants. [...]
[...] Cependant, cette observation a une sérieuse limite : les données de 1998 n'étant pas disponibles, il était alors impossible d'observer le retour à l'emploi de ces femmes après trois ans. Si le retour à l'emploi était difficile, alors cette micro-baisse du chômage revenait à l'état de 1994, ce qui correspondrait à un état stationnaire sur une longue période. L'étude de 1998 était incomplète, car réalisée à partir d'observations sur un trop court terme. Ainsi, si des suppositions pouvaient être faites sans trop de risque d'erreur, rien n'était confirmé empiriquement, à savoir l'impact réel de la réforme de l'APE sur la fécondité (un troisième enfant était-il plus facilement conçu par exemple. [...]
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