Grandeur et misère de l'état social, Alain Supiot, droit, social, Hayek, économie, société, France, Allemagne, fiche de lecture
Grandeur et misère de l'État social sont une retranscription de la leçon inaugurale d'Alain Supiot, prononcée à l'occasion de sa nomination au Collège de France. Il s'agit d'un ouvrage paru aux éditions Fayard, Collège de France et publié en 2013.
Né en 1949 à Nantes, Alain Supiot est un grand juriste français spécialisé dans le droit du travail, de la sécurité sociale, de la théorie du droit. Il fonde entre autres l'institut français d'études avancées de Nantes.
[...] Grandeur et misère de l'État social – Alain Supiot (2013) Grandeur et misère de l'État social sont une retranscription de la leçon inaugurale d'Alain Supiot, prononcée à l'occasion de sa nomination au Collège de France. Il s'agit d'un ouvrage paru aux éditions Fayard, Collège de France et publié en 2013. Né en 1949 à Nantes, Alain Supiot est un grand juriste français spécialisé dans le droit du travail, de la sécurité sociale, de la théorie du droit. Il fonde entre autres l'institut français d'études avancées de Nantes. [...]
[...] Secondement, le droit social a permis d'ajouter une dimension juridique « collective ». Des individus peuvent désormais s'associer pour contester, essayer de trouver des compromis . Cela laisse le peuple libre d'affirmer des changements nécessaires sur les règles sociales. C'est un droit à la contestation du droit. Forger un droit social, c'est emprunter des lois anciennes, en rechercher de nouvelles, s'inspirer de l'expérience d'autre . En Allemagne par exemple des conceptions sociales de droits ont donné lieu à l'édification de la structure sociale comme les premières assurances sous Bishmark. [...]
[...] Les individus perdent confiance en la capacité de l'État social à les protéger. Des groupes communautaires se forment en passant par la famille et d'autres formes plus spirituelles. Ou encore des associations, en danger, car menacées d'être concurrencées même à but non lucratif. Cet essor encore incompris pourrait créer un repliement communautaire néfaste. La troisième et dernière question soulevée concerne les transformations de l'idée de justice sociale. Au lendemain des guerres, c'était la juste redistribution des richesses qui était mise à l'honneur. [...]
[...] Se comparer paraît essentiel pour s'enlever a l'idée que nos pensées sont uniques et devraient s'imposer partout, et pour aussi comprendre que l'État social est avant tout un projet d'avenir commun, traité de façon diverse par tous les pays émergents. Le second impératif consiste à considérer les facteurs internes de déstabilisation de l'État social. Il a hérité de deux handicaps de la révolution industrielle. Le premier, c'est d'avoir réduit le périmètre de la justice sociale à des mesures quantitatives. Cette organisation « scientifique » du travail a eu pour conséquence d'interdire les travailleurs de penser. [...]
[...] Le deuxième handicap est ce qui la force de l'État social, mais aussi sa faiblesse. C'est le fait d'avoir fondé une solidarité sur le principe de redistribution des richesses à l'échelle nationale. Mais c'est une faiblesse qui délie les liens entre les individus et crée un rapport institutionnel avec une machine bureaucratique. L'État social affaiblit, fait disparaître les solidarités civiles qui sont pourtant essentielles pour son propre fonctionnement . Alain Supiot évoque trois grandes questions qui serviront de fils conducteur de ses recherches pour les prochaines années. [...]
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