Dans ce livre, Maurice Godelier s'interroge sur le sens de quatre concepts : communauté, société, culture et identité. Il s'inspire principalement de sa propre expérience dans cet ouvrage, et notamment de ses voyages en Papouasie Nouvelle-Guinée chez les Baruya, entre 1966 et 1988. Comme il le dit lui-même, les problématiques directrices de sa réflexion sont les suivantes : Comment se fabrique des sociétés dans l'histoire ? Quels sont les faits sociaux qui rassemblent des groupes humains et en font une société ? (...)
[...] Selon Maurice Godelier, un Baruya lui avait, en une phrase, résumé tout ce qu'il cherchait, mais il ne s'en était pas rendu compte tout de suite. Cet homme lui avait dit la chose suivante : nous sommes devenus nous-même lorsque nous avons construit notre propre Tsimia et inité nous-même nos enfants. Il faut noter que la Tsimia est ce qui équivaut au terme de société Le chercheur, sur le terrain, s'intéressa particulièrement aux rites d'initiations, si important dans la vie des Baruya. [...]
[...] Pour lui, le critère qui fait société, c'est celui de la souveraineté sur un territoire. Les communautés, elles, mènent au sein de leur société d'accueil une existence sociale qui leur est particulière, singulière. Godelier illustre son propos avec l'exemple de la communauté juive à New-York et de la société juive en Israël, et également à travers l'exemple des quartiers chinois un peu partout dans les plus grandes villes du monde. Le chercheur ramène sa thèse à ce qui le préoccupe le plus, c'est-à-dire la société Baruya. [...]
[...] De plus, ces rites sont, selon Maurice Godelier, la réalisation du désir des hommes du groupe de réengendrer leurs fils sans passer par l'intermédiaire des femmes. Les rapports sociaux sont le nœud du problème de communauté et de société, et donc d'identité. L'auteur écrit : Il est impossible de comprendre la nature des rapports sociaux sans comprendre la manière dont ils sont pensés et vécus Les rites, qui sont la plus haute illustration des rapports sociaux, mobilisent toute la société. [...]
[...] Puis, le chercheur termine en affirmant que l'anthropologie est essentielle dans le monde d'aujourd'hui. Ce monde se transforme selon lui selon un double mouvement. D'une part, pour se développer économiquement, il est impératif de s'intégrer toujours plus dans le système capitaliste devenu mondial. Mais d'autre part, paradoxalement, à mesure que leurs économies s'y intègrent, on assiste de la part de ces sociétés à des revendications de souveraineté plus grande sur leur propre développement politique et culture. [...]
[...] MAURICE GODELIER COMMUNAUTE, SOCIETE, CULTURE : Trois clés pour comprendre les identités en conflits 1er chapitre : Dans ce livre, Maurice Godelier s'interroge sur le sens de quatre concepts : communauté, société, culture et identité. Il s'inspire principalement de sa propre expérience dans cet ouvrage, et notamment de ses voyages en Papouasie Nouvelle-Guinée chez les Baruya, entre 1966 et 1988. Comme il le dit lui-même, les problématiques directrices de sa réflexion sont les suivantes : Comment se fabrique des sociétés dans l'histoire ? [...]
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