Le Contrat Social, livre I, chapitre VI, Rousseau, Du pacte social
Par le Contrat Social, Rousseau s'interroge sur les moyens dont les hommes
peuvent se servir afin de maintenir la justice et la liberté - et donc de survivre
en tant qu'homme -, dans un monde contre lequel ils doivent constamment lutter. Qu'est-ce qui définit un peuple ? Quel est l'intérêt d'une union ? Comment garantir l'égalité au sein d'une société ?
[...] Rousseau, Le Contrat Social, livre I chapitre VI, Du pacte social. Par le Contrat Social, Rousseau s'interroge sur les moyens dont les hommes peuvent se servir afin de maintenanir la justice et la libert´ - et donc de survivre e en tant qu'homme dans un monde contre lequel ils doivent constamment lutter. Qu'est-ce qui d´finit un peuple ? Quel est l'int´rˆt d'une union ? Comment e ee garantir l'´galit´ au sein d'une soci´t´ ? Rousseau r´pond ` ces probl´matiques e e ee e a e sour la forme d'un pacte social, d´finissant les enjeux et les r`gles garantissant e e le fonctionnement d'une soci´t´ et son ´galit´. [...]
[...] Selon Rousseau, o a e l'homme doit rester maˆ ıtre de lui-mˆme et ne pas se placer sous les ordres e d'une personne ou d'un groupe. C'est pourquoi le pacte social a tant d'int´rˆt ee : il permet de fixer des r`gles communes ` tous, sans aucune distinction ni e a hi´rarchie, et ainsi ´liminer le besoin d'une justice dirig´e par autrui. e e e 1 Une ali´nation sans r´serve, garantie de l'´galit´ e e e e En effet, Rousseau prˆne une ´galit´ totale, sans aucune diff´rence entre les o e e e associ´s. [...]
[...] Rousseau s'´carte du discours d'Aristote, qui prˆne une mesure, e a o mais pas une renonciation totale. L'id´e que Rousseau exprime ici semble cone tradictoire avec l'id´e de conservation de la libert´ de chaque homme. Si un e e homme renonce ` ses droits personnels, ne renonce-t-il pas ´galement ` ses a e a d´sirs, comme le recommande Schopenhauer, et ainsi, ne renconce-t-il pas ` sa e a libert´ en tant qu'individu propre ? e Cette condition de renonciation ` ses droits propres est pourtant essentielle a pour Rousseau : elle garantit une union parfaite. [...]
[...] e e Dans cet ´change des droits propres contre les droits de la communaut´, e e Rousseau se rapproche de la justice commutative d´finie par Aristote : chacun e gagne ce qu'il a donn´, sans distinction selon la puissance ou le m´rite. e e Selon Rousseau, la rupture de ce pacte social aboutirait en un ´gosme de e chacun puis en une tyrannie : il semble reconnaˆ ici le bien-fond´ de l'id´e de ıtre e e cycle exprim´e par Platon : ` l'´chec de la d´mocratie succ`de la tyrannie. [...]
[...] e En effet, Rousseau exprime en premier lieu l'int´rˆt, et mˆme la n´cessit´ ee e e e de ce contrat. Il voit au sein des hommes une faiblesse commune, contre les mˆmes obstacles, mais que chacun affontre pourtant seul. Selon lui, les hommes e doivent unir leur force afin de lutter ensemble contre les mˆmes forces ext´rieurs e e qui “naissent ` leur conservation” et qui risquent de faire le genre humain a e : les obstacles qui menacent leur leur libert´ et la justice, et qui ainsi e e e menacent le genre humain en tant que tel. [...]
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