Les nouveaux mouvements sociaux sont apparus dans les années 1970, en même temps que nombres d'études qui leur ont été consacrées, et qui souhaitaient renouveler la théorie des mouvements sociaux. Ces nouveaux mouvements sociaux ont des thèmes très variés, on retrouve l'écologie, la défense des droits des femmes, les mouvements régionaux, le consumérisme, etc. Ce sont des mouvements qui ont été qualifiés de qualitatifs, par opposition aux conflits précédents, plus quantitatifs (augmentation des salaires), et qui ont accompagné les changements des sociétés contemporaines.
Guy Groux est un sociologue français, actuellement directeur du CEVIPOF, ses études sont principalement orientées vers l'analyse de la régulation sociale et des mobilisations collectives. Il s'agit ici d'un extrait du « conflit en mouvement », écrit en 1996. Le deuxième extrait est tiré de l'ouvrage d'Olivier Fillieule et Cécile Péchu, « lutter ensemble, les théories de l'action collective », écrit en 1993.
[...] Les nouvelles formes de l'action collective Nouvelles revendications - Universaliste ou sectorielle. On observe tout d'abord que les causes qui sont maintenant défendues sont soit universalistes, c'est-à-dire que les nouvelles organisations veulent défendre un intérêt commun, c'est le cas pour les ligues anti racisme par exemple. Cependant on constate que certaines organisations défendent quant à elles des objectifs très ciblés, très locaux, par exemple les organisations contre la construction d'autoroute dans la zone, etc. On remarque que cette dernière forme est plus éphémère, car lorsque le souhait est accordé, le mouvement n'a plus lieu d'être et il se désagrège. [...]
[...] Puisque la population n'est plus restreinte par l'objectif de survie pourrait-on dire, elle se tourne vers de nouveaux objectifs et de nouvelles valeurs. C'est l'apparition par exemple de l'écologie, de la défense des droits de l'homme de façon universelle. Selon Dahrendorf, la réduction du temps de travail participe de ce phénomène, ainsi, elle a permis le détachement de l'individu par rapport à son travail, lui ouvrant d'autres horizons et donc d'autres demandes. - Classe moyenne. Selon Fillieule et Péchu, l'essor de la classe moyenne fait aussi partie de ce phénomène, car la nouvelle génération, à l'abri du besoin, se trouve d'autres préoccupations que les anciennes récriminations essentiellement tournées vers l'amélioration du bien- être, notamment dans le milieu du travail. [...]
[...] En effet, le capitalisme tire le travailleur de chez lui pour l'amener dans les grandes usines. Or actuellement, le post taylorisme transforme le salarié en travailleur indépendant la mission se substitue à la fonction - Nouvelles formes d'emploi. Les nouvelles formes de penser le travail entrainent de nouvelles formes d'emploi. On se retrouve avec un marché du travail dualisé, avec un centre, un noyau dur d'emplois durables, et autour gravitent une myriade d'emplois en CDD, d'intérimaires, qui plus ils s'éloignent du centre, plus ils sont précaires. [...]
[...] Ensuite, le deuxième extrait est tiré de l'ouvrage d'Olivier Fillieule et Cécile Péchu, lutter ensemble, les théories de l'action collective écrit en 1993. Olivier Fillieule est un sociologue, spécialiste des actions collectives, et du militantisme. Il enseigne à l'université de Lausanne. Cécile Péchu est quant à elle membre du centre de recherche sur l'action politique de l'université de Lausanne, et enseigne aussi dans l'IEPI de Lausanne. Les nouveaux mouvements sociaux sont apparus dans les années 1970, en même temps que nombre d'études qui leur ont été consacrées, et qui souhaitaient renouveler la théorie des mouvements sociaux. [...]
[...] On tentera donc de montrer dans cet exposé comment les changements relatifs aux sociétés ont entrainé l'apparition de mouvements originaux dans leur forme, leurs moyens d'action, leurs revendications. Contexte d'apparition Changements des valeurs - Le propos d'Inglehart : l'analyse d'Inglehart dans the silent revolution (1977) nous propose de voir l'évolution de la société contemporaine selon deux axes : tout d'abord les habitants ne sont plus si préoccupés par les besoins matérialistes car le progrès technique, la croissance économique et l'absence de guerre ont permis de les éloigner (problèmes de nourriture de logement, etc.), de plus le niveau général de l'éducation des citoyens s'est élevé grâce aux efforts de l'Etat. [...]
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