Clandestins 2004, MIE mineur isolé étranger, Bertrand Gaudel, Jean Faya, Smaïn Laacher, comoriens, maghrébins, Olivier Clochard, Nolwenn Leroux, Lorraine Nicolas, Bonaventure Kagné, clandestins, France, emploi, économie
Bertrand Gaudel, éducateur spécialisé, nous confie combien les professionnels (éducateurs, assistants de service social, magistrats, enseignants, personnels soignants) sont "souvent démunis quand ils doivent effectuer l'accompagnement des mineurs étrangers isolés." En effet, il y a des contradictions dans la situation de ces derniers qui sont trop souvent nommés des "irréguliers". Les conditions de vie de ces derniers nous laissent un sentiment d'impuissance ainsi que "l'affirmation d'une indignation". Gaudel ajoute que depuis peu, la solidarité "se criminalise par le risque de poursuites des personnes qui aident au séjour des clandestins".
[...] Clandestins - Bertrand Gaudel (2004) Gaudel Bertrand (dossier coordonné par), Le Sociographe n° 13, Recherches en travail social, Montpellier, IRTS Languedoc-Roussillon janvier p. Introduction : Point d'interrogation (p.8 à 11) Bertrand Gaudel, éducateur spécialisé, nous confie combien les professionnels (éducateurs, assistants de service social, magistrats, enseignants, personnels soignants) sont « souvent démunis quand ils doivent effectuer l'accompagnement des mineurs étrangers isolés. » En effet, il y a des contradictions dans la situation de ces derniers qui sont trop souvent nommés des « irréguliers ». [...]
[...] Mais l'État a placé ces migrants hors de la vue des habitants comme des indésirables condamnés à une vie de « camp ». Le camp compte des milliers d'étrangers. Très vite, dès l'automne 2001, il n'y a plus assez de place pour accueillir d'autres migrants. Les gens doivent dormir dans des tentes à même le sol. Les conditions d'hygiène, de santé et de vie sont difficiles. Pendant l'année 2002, le sentiment d'enfermement est plus palpable : des clôtures grillagées entourent le centre et un employé de la Croix-Rouge contrôle les entrées et sorties. Une femme libérienne confie avoir l'impression d'être en prison. [...]
[...] Depuis plus de 15 ans, des étrangers à la recherche de protection ont vécu dans des centres de fortune en dehors de toute légalité puisqu'on leur refusait les droits concédés aux demandeurs d'asile. Qui est finalement dans l'irrégularité : les demandeurs d'asile, les associations, les systèmes, ou les acteurs politiques ? IV. Nolwenn Leroux : Enfants migrants, caractéristique : sans parents à 59) N. Leroux est élève avocat. Elle évoque le cas des enfants étrangers, qui arrive en France sans leurs parents. [...]
[...] Comment conserver sa dignité quand on est privé de travail ou de logement ? Notre société a un regard très négatif sur les étrangers. Pour elle, les étrangers sont des personnes délinquantes. Malgré la précarité de sa situation, « il est important que l'individu puisse continuer de se situer comme sujet, intégrer le principe de réalité et mettre en œuvre des ressources et des stratégies qui lui sont propres. Car le défaut de séjour régulier entraîne la clandestinité, la peur et parfois la négation de soi. [...]
[...] Mais les salaires horaires sont souvent inférieurs au SMIC, les horaires flexibles, les droits sociaux absents. Ce qui frappe, c'est la jeunesse des étrangers qui ont été régularisés. L'âge moyen était de 34 moyens et la durée moyenne de séjour entre l'arrivée en France et la régularisation est de 8/9 ans. L'âge révèle qu'une vie clandestine n'est pas possible à tout âge : on ne peut être vieux et clandestin, il faut une résistance physique, cognitive et psychologique à la dépossession de soi et de son identité, une résistance aux menaces quotidiennes. [...]
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