Origine du terme, Cosmopolitisme et le scepticisme cynique :
Le cosmopolitisme remonte au moins aux cyniques du Ive siècle av J.-C., qui furent les premiers à utiliser le terme de cosmopolite, qui signifiait "citoyen du cosmos". Le paradoxe contenu dans cette formulation était intentionnel : l'expression reflétait le scepticisme affiché des cyniques vis-à-vis de la coutume et de la tradition. Un citoyen - politès - appartenait lui à une cité à laquelle il devait fidélité. La notion de cosmopolitisme traduisait donc à l'époque un rejet de l'idée conventionnelle selon laquelle toute personne civilisée appartenait à une communauté particulière et différente des autres.
Le cosmopolitisme conserva ultérieurement sa force. On le retrouve parmi les fondements moraux des Lumières, y compris dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et dans la proposition de création d'une "ligue des nations" élaborée par Emmanuel Kant.
Kant et le cosmopolitisme : Il publia Idées d'une Histoire universelle du point de vue cosmopolitique (1784), puis Projet de paix perpétuelle (1795), en s'attachant à définir un droit cosmopolitique, c'est-à-dire un droit s'appliquant aux nations dans leurs relations respectives mais aussi aux individus en tant que membres de la "grande famille" de l'humanité.
Le cosmopolitisme repose sur deux axiomes liés entre eux :
1. Le premier stipule que nous avons des obligations envers les autres (non seulement nos proches).
2. Le second veut que nous respections la valeur de la vie humaine en général, mais aussi toute vie humaine en particulier, ce qui implique que nous nous intéressions aux pratiques et aux croyances qui lui ont donné son sens.
Le cosmopolitisme se fonde donc sur un universalisme mais aussi un respect des particularités.
Cependant ces deux idéaux, universalisme et respect d'une différence légitime, entreront parfois en conflit, le cosmopolitisme apparaît ainsi non comme la solution au problème mais comme le défi qui nous est lancé (...)
[...] Cela repose sur une vision scientifique établissant une nette distinction entre faits et valeurs. Des jugements normatifs sont naturellement prononcés dès lors que nous exprimons des opinions à propos de ce que nous devrions penser, faire ou ressentir. La différence entre fait et valeur est la même qu'entre le descriptif et le prescriptif, le positif et le normatif ou encore ce qui est, et ce qui devrait être. La position positiviste interdit de passer au domaine des valeurs et ne peut par conséquent affirmer un relativisme sans être auto-contradictoire: D'un point de vue positiviste on ne peut passer du descriptif au prescriptif, du fait à la valeur: par conséquent il est impossible de s'appuyer sur la subjectivité des jugements de valeur pour défendre la tolérance puisque la relativité des jugements de valeur est certes un fait, mais la tolérance elle est une valeur. [...]
[...] Cependant ces deux idéaux, universalisme et respect d'une différence légitime, entreront parfois en conflit, le cosmopolitisme apparaît ainsi non comme la solution au problème mais comme le défi qui nous est lancé. Chapitre 1. Le miroir brisé Cosmopolitisme valorisant les diverses cultures humaines: On sait que le cosmopolitisme européen, notamment depuis les Lumières, se distingue par sa réceptivité aux arts et à la littérature d'autres pays, et par le grand intérêt qu'il porte aux modes de vie étrangers. Cet intérêt illustre le second axiome du cosmopolitisme: le respect des différences. [...]
[...] Chapitre La culture de qui? Le patrimoine culturel peut être vu comme possession unique d'une culture et de ses descendants ou alors d'un point de vue cosmopolite, comme patrimoine de l'humanité. De même pour la culture en général qui pourrait, au lieu d'ériger des barrières tisser au contraire des liens entre différents frères humains à travers la planète. Chapitre Les contre-cosmopolites Contre l'universalisme uniformisant et intolérant: Ce qui distingue essentiellement les cosmopolites d'universalistes tels que les fondamentalistes chrétiens ou musulmans par exemple, c'est leur foi dans le pluralisme et la conservation d'un certain scepticisme. [...]
[...] S'ils pensent que nous avons une responsabilité, c'est celle de nous garder de tout interventionnisme. Cela est dû selon l'auteur à deux grandes raisons, la destruction historique de ces cultures par de nombreuses civilisations puissantes, et un relativisme remettant en question toute remise en cause de traditions en l'expliquant. Distinction moderne entre faits et valeurs: Cependant les théories relativistes modernes vont bien au-delà su scepticisme d'autrefois: sous une légitimation scientifique de nombreux relativistes affirment que l'on ne peut parler de vérités morales objectives sans commettre une erreur conceptuelle. [...]
[...] Une critique caricaturale de l'impérialisme culturel ne doit pas faire oublier les faits: Dire que l'impérialisme culturel structure les consciences de ceux qui sont à la périphérie revient à considérer les victimes de cet impérialisme comme des pages blanches sur lesquelles la main du capitalisme international écrit ses message. C'est extrêmement condescendant et inexact de surcroit. Une étude sur la perception de la série Dallas dans de nombreux pays du monde a souligné les différences de perceptions énormes qui existe en fonction des cultures. Contre un idéal de pureté culturelle: Cette peur en reflète une autre, celle de la contamination, de hybridation pouvant toucher un idéal culturel de pureté figée. [...]
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