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Les actes de violence observés sont définis par trois caractéristiques empruntées du concept de « bullying » théorisé par Olweus : l'acte est intentionnellement négatif, régulier et persistant, et déséquilibre de force. De ce fait les violences sont forcément une interaction de maltraitance entre un agresseur et un agressé. D'où le fait qu'elle parle de maltraitance entre pairs dans le titre.
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L'étude se situe en Norvège et porte sur dix jardins d'enfants suburbains, 120 enfants dont 65 filles et 55 garçons, âgés entre 5 ans et demi et 7 ans et demi, dans des milieux sociaux variés. Il n'y a pas d'école maternelle en Norvège donc les jardins d'enfants sont l'équivalent des crèches de chez nous.
L'étude démarre par prise de contact de trois heures pour connaître les enfants. Par la suite, l'équipe de recherche donne un questionnaire aux parents et à l'éducateur de chaque jardin d'enfants. Il porte sur le comportement de l'enfant. Ensuite, l'équipe utilise un dispositif sociométrique c'est-à-dire qu'elle demande à chaque enfant de nommer trois pairs qu'il apprécie et trois qu'il aime le moins. Les résultats bruts vont permettre de classer les enfants en cinq catégories : populaires, moyens, controversés, négligés, rejetés. Ces derniers sont susceptibles d'avoir des problèmes d'ajustement psychosocial et d'être victime de comportement d'aversion. Ils vont donc particulièrement être observés. Mais ce dispositif ne permet pas de voir quelle relation est néfaste réellement (...)
[...] Il n'y a pas d'école maternelle en Norvège donc les jardins d'enfants sont l'équivalent des crèches de chez nous. L'étude démarre par prise de contact de trois heures pour connaître les enfants. Par la suite, l'équipe de recherche donne un questionnaire aux parents et à l'éducateur de chaque jardin d'enfants. Il porte sur le comportement de l'enfant. Ensuite, l'équipe utilise un dispositif sociométrique c'est-à-dire qu'elle demande à chaque enfant de nommer trois pairs qu'il apprécie et trois qu'il aime le moins. [...]
[...] La concordance entre les acteurs interrogés sur la violence directe diffère mais ils sont d'avantage en accord sur l'isolement. Les enfants sont plus proches entre eux que les adultes. Ensuite, il y a des différences selon le genre. Les garçons se désignent eux même plus fréquemment victimes que les filles. Les pairs désignent plus les filles comme les victimes. L'isolement touche d'avantage les filles. Les garçons agressent plus que les filles. Les victimes sont davantage les filles. Concernant le lieu, les violences ont surtout lieu au moment de la récréation. [...]
[...] Alsaker Françoise D., Isolement et maltraitance par les pairs dans les jardins d'enfants : comment mesurer ces phénomènes et quelles sont leurs conséquences ? Enfance. Tome 46 pp.241-260. Sommaire Problématique Hypothèses Concept de bullying Le dispositif de recherche Résultats de l'enquête Problématique. L'auteur se demande quelles conséquences ont les différentes formes de relations entre pairs pour le développement psychosocial du jeune enfant ? Hypothèses. Alsaker cherche à mesurer l'étendue des problèmes de maltraitance directe (physique ou verbale). Pour elle, c'est très difficile car il faut distinguer les vraies victimes. [...]
[...] Les résultats montrent que pour parler de conséquences il faudrait voir si la maltraitance est apparue avant ou après les symptômes perçus afin d'être sûr que le symptôme est conséquence de la violence. Les chercheurs ont aussi perçus que des victimes différentes peuvent réagir différemment. Elles ne vont pas toutes développer les mêmes symptômes. Ceux atteint par des symptômes ont souvent déjà une personnalité anxieuse. La maltraitance aggraverait les troubles. Quant aux agresseurs, ils peuvent rester dans une violence normale ou évoluer vers une violence plus grave qui cette fois-ci aura de lourdes conséquences. [...]
[...] Par conséquent on procède avec un jeu : le chercheur montre des photos d'enfants inconnu et demande, par rapport à ses photos, de dire qui dans sa classe est par exemple méchant, victime et ce qu'on lui fait. Au-delà de deux désignations de maltraitance, on considère l'enfant comme victime maltraitée. Au delà de trois désignations d'agression, on le déclare comme agresseur. On pose aussi des questions en dichotomie aux enfants. Résultats de l'enquête. L'enquête montre qu'il n'est pas commun d'être désigné comme victime ou agresseur. [...]
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