Le syndrome gilets jaunes : quand la communication a tout à (ré)apprendre

Thèmes abordés

Syndrome gilets jaunes, communication à réapprendre, cahier de doléances, manifestation populaire, CSG, ISF, hausse du SMIC, revendications sociales, Emmanuel Macron, Edouard Philippe

Résumé du document

En un mois, le syndrome "gilets jaunes" s'est emparé de la France : médias, territoires, politiques, cabinets, et même de l'international. 8 leçons d'une "campagne" dont beaucoup devraient s'imprégner. Le gilet de sécurité est un outil utilisé par les ouvriers, les contremaîtres, les techniciens… ; c'est un vêtement de sécurité obligatoire pour les automobilistes en panne… Il est endossé aussi par les politiques qui vont "sur le terrain" comme par les dirigeants qui contrôlent un chantier. Le symbole est simple : on nous attaque en bas, on riposte par le bas. Ouvriers, contremaîtres, techniciens, chauffeurs poids lourds, ambulanciers, chauffeurs de VTC, salariés sans transports en commun… ripostent aux politiques et aux dirigeants en endossant l'outil du forçat du 21e siècle.

Extraits

[...] Adresse aux personnes qui ont lancé l'initiative : quelle qu'en soit l'issue (qui ne passera pas comme une « lettre à la Poste », c'est certain leur avenir professionnel serait-il assuré ? Qui ne cherchera pas à recruter ces initiateurs d'une vraie campagne populaire, participative, citoyenne, spontanée, non politicienne ? [...]

[...] Le rendez-vous national « phare » Au bout de deux semaines, tous aux champs Elysées ; on ne se perd pas en explications alambiquées, on désigne le point-phare de la République : la plus belle avenue du monde, que les nations entière identifient avec aisance. Évidemment, les débordements violents veulent ternir le symbole du mouvement, mais la majorité tient bon et persiste dans le choix du lieu. Une belle leçon de comm' somme toute : simplicité, répétition, facilité de reconnaissance et d'identification, médiatisation assurée La capacité populaire à formuler Au bout de 3 petites semaines, les exigences prennent une forme plus politique, sans l'aide de syndicats ni des Partis (même si, çà et là, d'aucuns alimentent, on s'en doute ) : cahiers de doléances, lettres, et bien entendu, le Net, merveilleux vecteur de comm' ; les média s'arrachent les reportages et les témoignages de terrain ou en studio. [...]

[...] Tous y ont trouvé leur place : on mange, boit, discute, chante, dort, rit, récolte des fonds ; ensemble ; sans plus aucune exclusion de qui que ce soit. Depuis quand cela n'existait plus dans nombre de territoires ? La comm' politique doit réapprendre Ce qui se passe aujourd'hui est à étudier et analyser en profondeur par tous les cabinets, services, directions, organes de réflexion et de consulting, lobbyistes, communicants, conseillers, candidats potentiels même : partant d'une exigence claire et de repères simples, le « gilet jaune » est une magnifique leçon de communication politique (au vrai sens du terme) devant inciter les professionnels à réapprendre leurs classiques. [...]

[...] Pourquoi existe-t- il sur le drapeau de nations ambitieuses comme l'Allemagne, l'Afrique du Sud et autres drapeaux de pays africains ? Le gilet est jaune au départ, la couleur renvoie au final à l'ambition du nombre : gagner par le nombre, par la persévérance, l'obstination Un mode opératoire simple Le « top » départ a été donnée en novembre avec deux mots d'ordre simples et donc efficaces : face à la hausse des taxes du Diesel, endossez un gilet jaune et bloquez les ronds-points. [...]

[...] Le symbole est simple : on nous attaque en bas, on riposte par le bas. Ouvriers, contremaîtres, techniciens, chauffeurs Poids Lourds, ambulanciers, VTCistes, salariés sans transports en commun , ripostent aux politiques et aux dirigeants en endossant l'outil du « forçat » du 21° siècle. Une couleur fulgurante Ils ne l'ont pas choisie, mais elle s'est imposée dans le paysage : le jaune du gilet. Avec des variantes : de l'orange, du rouge, du blanc, du vert du bleu ; mais d'abord du jaune. [...]