Le terme sécurité a aujourd'hui remplacé le mot sûreté qui apparaissait dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Dans le dictionnaire de la langue française, Emile Littré définit la sûreté comme « l'état de celui qui n'a rien à craindre pour sa personne ou pour sa fortune ». Un pays, une région, une ville sont sûrs quand les citoyens y vivent sans que soient menacés leur personne, leurs enfants, leurs proches ou leurs biens, quelle que soit la valeur de ces biens.
Or, depuis 1977, en moyenne 1/3 des Français affirme être préoccupé fortement par l'insécurité, un autre tiers plus modérément. Le terme insécurité est d'ailleurs souvent accompagné du mot sentiment. On parle régulièrement du sentiment d'insécurité. Dans le Trésor de la langue française (TLF), le nom sentiment a diverses acceptions dont celle-ci : « connaissance, conscience plus ou moins claire que l'on a de quelque chose ». Entendu ainsi, sentiment appartient, précisent les auteurs du TLF, au « domaine de l'intellect et de l'intuition » et non celui de « l'affectivité ». Or, tel qu'il est présenté par les médias et les hommes politiques, le mot sentiment, associé à l'insécurité, est ramené à une notion d'affectivité. Ainsi, il relèverait du fantasme, de l'émotion irraisonnée. Ce fantasme est souvent alimenté par des thèmes récurrents tels que les jeunes des banlieues, l'immigration ou le chômage.
L'Etat met en place des mesures pour assurer la sécurité de ses citoyens mais sont-elles adaptées ? Ce sentiment d'insécurité n'est-il pas alimenté par les médias et les politiques ?
Ainsi, nous verrons pour commencer de quoi se nourrit le sentiment d'insécurité, puis nous nous intéresserons aux réponses apportées par l'Etat pour y faire face.
[...] Tous ces actes de violence sont incompréhensibles et par conséquent font peur. Les équipements collectifs sont saccagés et les locaux, mis à la disposition des jeunes sont détruits. Selon Antoine Garapon, c'est moins le profit économique qui est prioritaire (le butin est souvent bradé ou jeté), que le bénéfice identitaire La violence est gratuite. L'imprévisibilité et la gratuité apparente des actes violents et le développement de la délinquance font craindre pour la sécurité des corps et des biens. Un sentiment général d'insécurité émerge ; il désigne la remise en cause des liens sociaux Le jeune de banlieue s'affirme comme une figure symbolique de la remise en question du lien social et dans les banlieues, le lien social tend à disparaître. [...]
[...] Problèmes de logement, d'emploi, d'échec scolaire, de mixité sociale, de racisme, etc . N'y-a-t-il pas de droit social ? Ce n'est pas en interdisant aux jeunes de se réunir dans les halls d'immeubles que l'on fera progresser le dialogue et que l'on retissera des liens sociaux entre les différentes générations d'habitants d'un même quartier. Récemment, le maire de Montfermeil n'a pas trouvé mieux pour lutter contre l'insécurité dans sa ville que d'interdire aux jeunes de se réunir à plus de trois dans la rue ! [...]
[...] Politique de la ville : Sécurité-Insécurité Le terme sécurité a aujourd'hui remplacé le mot sûreté qui apparaissait dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Dans le dictionnaire de la langue française, Emile Littré définit la sûreté comme l'état de celui qui n'a rien à craindre pour sa personne ou pour sa fortune Un pays, une région, une ville sont sûrs quand les citoyens y vivent sans que soient menacés leur personne, leurs enfants, leurs proches ou leurs biens, quelle que soit la valeur de ces biens. [...]
[...] Donc cela fait le jeu des politiques car l'insécurité est un thème de campagne. Lors des élections présidentielles de 2002 les médias ont surenchéri sur le thème central qu'est l'insécurité. Ce qui nous offrit Chirac au second tour avec le raciste qu'est Le Pen. Les médias ont-ils traduit un sentiment d'insécurité ressentie par la population ou est-ce la faute des médias si l'on ne se sent pas en sécurité ? Les problèmes des banlieues, notamment les voitures brûlées par des jeunes dont la plupart sont issus de l'immigration, ont fait pendant des mois la une des journaux. [...]
[...] Le ministre de l'intérieur devient le responsable de l'emploi des services de sécurité intérieure les gendarmes conservant leur statut militaire. Les nouvelles orientations de la politique de sécurité intérieure, concrétisées par l'adoption le 29 août 2002 de la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI), organisent les forces de sécurité en tenant compte des nouvelles évolutions géographiques de la délinquance. Le renouvellement des structures d'instances de décision et de concertation au niveau de l'Etat se traduit également par l'ancrage progressif d'une nouvelle architecture institutionnelle de la sécurité au niveau local (au 31 mars contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance ont été crées dont 1/3 sont intercommunaux). [...]
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