Comment l'actrice et réalisatrice Sara Forestier s'y est-elle prise pour dénoncer une norme imposée par les médias en s'exprimant à la télévision. Et comment ce message a-t-il été perçu dans les médias ?
[...] Nous choisissons et trions les informations que nous voulons entendre et retenir. Ici, on remarque que l'audience des Inrockuptibles (relativement jeune, éclectique mais avec un goût certain pour le rock) est différente de celle de Raphaël Enthoven (plus âgée, friande de propos politiques et philosophique). Aussi différentes les lecteurs des Inrockuptibles et de Raphaël Enthoven soient ils, tous deux font confiance soit au blog soit aux propos du professeur. Ils savent ce qu'ils veulent entendre et chacun des « influenceurs » correspond respectivement à leurs attentes. [...]
[...] On peut répondre aux cinq questions : Qui ? Sarah Forestier Que dit-elle ? Elle dénonce cette « injonction à être sexy » que subissent les femmes occidentales lors de leurs apparitions publiques. Par quel média ? Dans une interview qu'elle donne à l'occasion de la sortie de son nouveau film sur France 2 dans l'émission culturelle « Stupéfiant » de Léa Salamé. A qui s'adresse-t-elle ? Elle s'adresse d'une part au public de France 2 de 22h45 ce lundi soir. [...]
[...] Elle nous invite d'ailleurs à analyser le moyen par lequel Sara Forestier communique : la télévision. Télévision qui est justement véhicule ces normes culturelles que critique la théorie de l'école de Frankfort. Par rapport au débat Les Inrockuptibles / Raphaël Enthoven Ici également nous sommes faces à deux théories complémentaires. La première, celle des influenceurs, nous permet d'analyser le débat de sourd qui a pris place sur Twitter (la place du débat) où chaque communauté défendait son influenceur. Mais là où Twitter est un lieu étonnant, c'est que comme toute la communauté est capable d'interagir entre elle comme avec l'influenceur, chacun peut devenir un petit influenceur de sa communauté, et se faire citer ou retweeter par l'influenceur original. [...]
[...] Conclusion Sara Forestier a en effet réussi à choquer une cible large de personnes. Son initiative a été répétée et louée. Si elle a été remise en question, c'est une aubaine pour la réalisatrice car cela a eu pour effet qu'elle soit d'autant plus défendue. Là où son message n'a pas aussi bien performé que ce que l'on pourrait croire, c'est que finalement ce n'est pas tant contre les médias et « l'injonction à être sexy » qu'ils imposent que les personnes défendant son initiative se sont indignés, mais contre les personnes qui remettaient en cause les effets de ce geste. [...]
[...] S'en est suivi une « réponse à la réponse » de la part de Raphaël Enthoven publié via Facebook et Twitter, qui soulignait le malentendu. ANALYSE A TRAVERS LES THÉORIES DE COMMUNICATION L'initiative de Sara Forestier via la Question Programme de Laswell Rappel de la théorie : Laswell a une vision pragmatique des communications. On peut analyser n'importe quel message à l'aide des questions Qui, Quoi, par quel canal, a qui, quels effets. Le message de Sara Forestier se prête parfaitement au cadre de la théorie de Laswell. [...]
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