Les entretiens menés auprès de ces six professionnels ont été conduits dans l'objectif de valider ou d'infirmer trois hypothèses portant, d'une part, sur les représentations sociales des professionnels face au désir de maternité, de grossesse et de parentalité des femmes ayant une déficience intellectuelle (Hypothèse 1), d'autre part, sur les actions qu'ils mènent lorsque surviennent ces situations (Hypothèse 2) et enfin sur leur niveau d'information et de formation pour répondre à ces situations (Hypothèse 3).
Au fil de cette analyse, une attention particulière a été prêtée aux variables susceptibles d'influer sur les réponses des professionnels interrogés, comme le sexe du répondant, son âge, sa profession, le nombre d'années
[...] La stérilisation des femmes ayant une déficience intellectuelle a largement suscité des commentaires négatifs chez les professionnels interrogés. « C'est barbare » selon les termes employés par Anna. Béatrice, a une réponse plus nuancée, indiquant que « la stérilisation qui n'est pas volontaire c'est une maltraitance grave, c'est une mutilation » mais relevant également que « c'est quand même une solution parmi d'autres, parce que ça peut être vu comme la libération de la personne, car elle pourrait vivre sa sexualité plus librement ». [...]
[...] Cet exemple tend ainsi à montrer que le fait de porter à ce moment un enfant a été, pour cette professionnelle du social, l'occasion d'opérer un rapprochement entre sa grossesse et celle de la bénéficiaire, la renvoyant à ses préoccupations et à ses inquiétudes quant à l'enfant à naître. Les familles des femmes ayant une déficience intellectuelle, à commencer par les parents, jouent également un rôle important de vecteur de normes sociales susceptibles d'être intériorisées par ces femmes. Certaines représentations négatives ont pu être relevées lors de ces entretiens. Ainsi, Anna a pu soulever le cas d'une jeune femme qui avait eu peur en écoutant les discours de sa mère (« Attention, t'as pas intérêt à tomber enceinte . »). [...]
[...] Seulement, les institutions ont encore un long chemin à parcourir pour permettre une inclusion dans les faits de ces personnes. Potentielles modifications : - Cette recherche à commencer a commencé (p.6) - car on la bien voulu l'a bien voulu (p.11) - Cette méthode, est rarement pratiquer pratiquée (p.15) - plutôt que de ne voire plutôt que de ne voir (p.17) - l'exercice des droits civiles droits civils (p.19) - à la fin du 19 siècle à la fin du XIXème siècle (p.25) - « Les facteurs personnels = > Les (p.34) - Le guide d'entretien fût longuement réfléchi et tester fut longuement réfléchi et testé (p.37) - un courriel leurs fût envoyé leur fut envoyé (p.38) - Une réflexion fût longuement menée fut longuement menée (p.39) - Une constatation c'est aussi faite durant les interviews s'est aussi faite (p.40) - Mais comment la gérer au mieux pour que les personnes se sentent en confiance et puissent librement s'exprimer. [...]
[...] Hypothèse III « Si les professionnels du social sont formés pour accompagner les femmes ayant une déficience intellectuelle alors elles pourront intégrer les enjeux de devenir parents. » Cette hypothèse soutient le fait que pour « bouger les lignes » et permettre aux femmes ayant des déficiences intellectuelles d'être davantage les actrices des réflexions concernant leur potentielle parentalité au cours de leur vie, les accompagnants ont besoin d'être formés pour répondre aux besoins spécifiques qui en découlent - Des situations vues comme un « tabou social », une « boîte de Pandore » Une occultation collective de la question, agissant comme un frein à l'accompagnement Le terme de « tabou » est revenu fréquemment dans les réponses des personnes interrogées. [...]
[...] Etienne s'est en effet exprimé de la manière suivante « Je suis toujours pour les IVG si une des femmes tombe enceinte. Ce n'est pas une question de droit, mais si c'est pour faire un enfant et qu'il soit placé tout de suite en institution, quels sentiments vont avoir ces femmes et leurs enfants ? Quand j'entends qu'elles n'ont le droit de voir leur enfant qu'une fois par semaine dans une institution, cela me conforte dans mon opinion ». Dans le sillon de ces propos, Etienne a répondu à la question de savoir ce qu'il ferait s'il se trouvait face à une grossesse dans un stade non avancé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture