Déscription de la posture d'éducateur, puis de l'accompagnement éducatif à partir d'une thématique repérée dans l'analyse de situation : environnement familal d'un adolescent source de conflits.
[...] En premier lieu son aspect physique. En effet, Samia a 17 ans et demi, mais paraît beaucoup plus jeune. Cela a pour conséquence le fait de n'être pas pris au sérieux à l'école ou d'être encore considéré comme une enfant par son père. Mais le plus important pour expliquer se manque d'estime de soi, ce sont ces liens sociaux qu'elle définit comme étant faibles. Son intégration sociale en dehors de la sphère familiale est donc réduite, et nous pouvons la considérer en situation d'isolement social. [...]
[...] La résilience, cette capacité à se projeter dans le monde adulte par ce biais est révélatrice de la façon d'être de Samia. Nous y reviendrons dans notre seconde partie. Comme l'affirme Jacques Marpeau, « tenter de comprendre la nature de l'éducatif, c'est tenter de saisir les processus généraux permettant à un sujet de se construire en tant qu'être humain. Les phénomènes rencontrés par les éducateurs spécialisés dans les situations de crise et de blocage sont révélateurs des modes de structuration psychiques, relationnels et sociaux de tout être humain. [...]
[...] La valorisation de son Moi et de ses qualités doivent pouvoir l'aider en même temps qu'une mobilisation nécessaire de sa famille doit être effectuée. Enfin, nous avons longuement évoqué le processus de résilience. Chez Samia, il doit être activé afin qu'elle puisse se projeter dans l'avenir même si le déterminisme social existe. Nous terminerons notre travail par l'évocation de David Le Breton qui considère qu'à l'adolescence, « tout est passager ». Il faut donc espérer pour Samia que l'aide apporté par l'éducateur puisse l'aider à passer ce cap, entre enfance et âge adulte. [...]
[...] De fait, avec l'étude du cas de Samia, nous allons pouvoir réfléchir sur les moyens éducatifs que nous pouvons lui proposer. En d'autres termes, nous allons devoir éclaircir les « zones d'ombres » de la vie de Samia afin de pouvoir lui proposer la meilleure aide possible. La façon d'être de Samia, nous y reviendrons largement dans la première partie de notre travail, se caractérise par une estime de soi très limitée et par son positionnement en tant que victime. [...]
[...] C'est le domaine du virtuel représenté par sa consommation de jeux en ligne. En effet, en jouant à ses jeux, sans l'autorisation de ses parents, Samia brave l'interdit et se crée alors un nouveau Moi, débarrassé en quelque sorte de ses stigmates sociaux pour reprendre l'expression d'Erving Goffman. Le virtuel est donc le vecteur principal de son imaginaire. C'est ce dont parle David Le Breton quand il évoque « la puissance fantasmée ». En d'autres termes, nous devons considérer le fantasme, véhiculé par les communications virtuelles de Samia, comme une source de puissance chez elle. [...]
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