Avec plus de 50.000 personnes tuées par armes légères chaque année, le Brésil est en bonne place parmi les pays les plus dangereux de la planète. Cette situation est encore plus alarmante dans les grandes villes ou policiers et trafiquants se livrent une guerre sans merci. Il est communément admis de nos jours, et à juste titre que la société brésilienne est devenue une société très violente. En ce sens, les images distillées par les médias, l'histoire récente du cinéma brésilien (avec des films tels que « La cité des hommes », « Carandiru » et récemment le tant controversé « Troupe d'élite ») qui inondent nos foyers paraissent corroborer la thèse selon laquelle une guerre civile non déclarée serait en train de s'installer dans la périphérie des grandes villes brésiliennes. Pourtant, la fin du régime militaire (1964-1985) et l'essor économique qui s'affirme aujourd'hui sur la scène internationale sont autant de vecteurs de modernité dans cette société brésilienne encore trop marquée par des inégalités; au lieu d'une égalité de droit escomptée suite à la fin de la dictature et d'une égalité de fait que l'économie brésilienne aurait dû distribuer, les Brésiliens se trouvent aujourd'hui embourbés dans un taux de criminalité que même une répression policière, dont les méthodes n'ont rien à envier à celles du temps la dictature, ne semble pas pouvoir stopper. La criminalité exponentielle et le durcissement de la répression policière qu'elle suscite paraissent piégés dans une spirale de violence qui les dépasse. Nous nous interrogerons certes, sur la réalité de la violence criminelle galopante au Brésil mais c'est surtout la réponse des autorités policières à ce phénomène, qui passe aussi par la brutalité et la violence, que nous traiterons. Il parait donc nécessaire, de définir le vocable « violence » et plus particulièrement celles que nous allons traiter à savoir la violence policière.
Il existe en effet d'autres formes de violences (violences psychologiques, violences symboliques…) mais le caractère physique, ici élevé au premier rang, est essentiel pour appréhender les violences criminelles et policières qui nous intéressent.
Quelle est la réalité de la lutte contre le crime organisé au Brésil ? Comment sont apparues ces troupes paramilitaires ? Quels sont les modes de fonctionnement de ces polices d'un nouveau genre ?
[...] Cette situation est encore plus alarmante dans les grandes villes ou policiers et trafiquants se livrent une guerre sans merci. Il est communément admis de nos jours, et à juste titre que la société brésilienne est devenue une société très violente. En ce sens les images distillées par les médias, l'histoire récente du cinéma brésilien (avec des films tels que La cité des hommes Carandiru et récemment le tant controversé Troupe d'élite qui inondent nos foyers paraissent corroborer la thèse selon laquelle une guerre civile non déclarée serait en train de s'installer dans la périphérie des grandes villes brésiliennes. [...]
[...] Ce symbole signifie pour eux la victoire rapide (du poignard) sur la mort (symbolisée par la tête de mort). La notoriété actuelle du BOPE a débuté en 1988 lorsque le commando a été appelé pour résoudre le problème des trafiquants de drogue dans la favela Rocinha Le trafic de drogue y était à son apogée. Les trafiquants gagnaient beaucoup d'argent avec lequel ils achetaient des armes lourdes dont la police même n'était pas encore pourvue (comme des mitrailleuses R15). Le BOPE y est allé et a réglé la question. [...]
[...] Trois lectures[2] nous ont particulièrement aidés à appréhender la question de la violence au Brésil. A travers ces dernières nous avons constaté que la violence fait partit inhérente de l'histoire de la société brésilienne mais que le boom actuel de la criminalité est sans précédent dans le pays. Le Brésil : une société violente Chapitre 1 : La violence criminelle au Brésil des années 90 à nos jours On peut observer dans la plupart des pays un regain de la criminalité et des violences qui l'accompagnent. [...]
[...] A ce titre ils pratiquent ce que les Américains appellent de race profiling soit identifier les cibles à surveiller par rapport à la couleur de leur peau et le stop an frisk qui veut dire interpeller et fouiller. Ces méthodes discriminatoires étaient déjà appliquées par les polices brésiliennes. Le programme Tolérance Zéro vient seulement appuyer ces pratiques par un discours scientifique. Par ailleurs le programme américain permet à la police brésilienne d'insérer ses pratiques dans une sorte de mouvance internationale. [...]
[...] Elle est cependant plus importante dans les favelas des grandes villes. Il faut néanmoins se prévenir ici contre tout raccourci dangereux et faux qui consisterait à associer la pauvreté à la criminalité (les régions de l'intérieure des terres du nord-est sont parmi les plus pauvres du pays et pourtant ont un taux de criminalité très faible). On peut en revanche déceler quelques faits inhérents à la violence et à la violence brésilienne en particulier. Chapitre 2 : Les causes visibles de la violence criminelle au Brésil Le Brésil est devenu la dixième économie mondiale avec un PIB de 1313 milliards de dollars en 2007. [...]
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