Le but des institutions accueillant des enfants ou adolescents est de les accueillir, les « soigner » et les protéger dans des structures collectives alors que l'intérêt de chacun, la vie collective et les intérêts de l'institution se confrontent. Comment dans un tel contexte assurer les missions précédemment citées dans un climat de bientraitance ?
Cette question n'est pas une nouveauté, elle apparaissait déjà dans la loi du 30 juin 1975, concernant la qualité de la prise en charge des usagers.
Ce n'est que vers les années 1980 que la question des maltraitances en institution fut posée, notamment par Pierre STRAUSS, Myriam DAVID ou encore Stanislaw Tomkiewicz. Ces sur les travaux de Tomkiewicz que j'ai choisis de m'appuyer pour ce travail et principalement sur l'ouvrage « Aimer mal, châtier bien » (coécrit avec Pascal VIVET), paru en 1991, toujours considéré par les professionnels comme la référence en la matière.
[...] L'aspect idéologique me paraît important pour discerner une institution à risque car en effet, c'est à travers cette dernière que toute l'institution va se forger et vivre, si elle est extrême et omniprésente elle risque de prendre le dessus sur le reste et notamment sur les usagers. Mais l'idéologie n'est pas à elle seule responsable du développement ou du maintien de la violence, d'autres aspects entrent en jeu. b. Le personnel Nous allons ici distinguer les équipes et le directeur. [...]
[...] Cette définition reste plutôt vague et laisse place à de multiples interprétations. C'est pourquoi nous allons la préciser pour nous rapprocher du sujet, et ce à travers des définitions élaborées par différents auteurs. Dans l'ouvrage L'enfant maltraité, dans le chapitre sur les violences institutionnelles, Stanislaw Tomkiewicz propose une définition qui fait suite à des recherches effectuées sur le terrain, essentiellement sur des lieux d'accueil d'enfants et adolescents. Il admet cependant qu'il n'est pas facile d'établir une telle définition compte tenu de la complexité et diversité du problème. [...]
[...] Dans un autre secteur, celui du milieu ouvert, les parents se sentent souvent dominés et honteux et ne connaissent pas leurs droits. Les institutions se doivent de faire mention des libertés publiques, tel que le droit au respect de la vie privée. Tomkiewicz parle quant à lui de transparence en tant qu'ouverture vers l'extérieur. L'institution ne doit pas se fermer sur elle-même mais au contraire être en lien avec la mairie, la population du quartier, à travers par exemple, des journées portes ouvertes. [...]
[...] Dans les centres de formation, il est donc important de laisser place à la réflexion et à l'approche individuelle et non de transmettre des savoirs tout faits. Les trois points évoqués ci-dessus sont donc des caractéristiques d'institutions à risque de violences. Il en existe certainement d'autres qui ne sont pas traitées ici mais j'ai fait le choix d'étudier les trois qui me paraissaient les plus importantes et significatives, en me basant sur les recherches effectuées sur le terrain par Tomkiewicz. Son approche me semble pertinente bien que parfois un peu trop classificatoire. C. Quels moyens pour combattre cette maltraitance ? [...]
[...] La violence institutionnelle est donc commise dans des institutions en dehors du milieu familial et de la cité. Dans ce même extrait sur les violences institutionnelles, Tomkiewicz reviendra sur chaque terme de la définition pour en expliciter leur sens plus en détail. Nous reviendrons sur certains de ces termes dans la suite du travail et notamment sur les notions d'action, d'absence d'action et d'utilité. Points qui sont, à mon avis, importants à développer. Une autre définition me paraît intéressante, celle des Mauvais traitements écrite par le Conseil de l'Europe. [...]
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