Avant toute chose, il s'agit de définir ce qu'est la violence à l'encontre des femmes et des enfants. Selon l'UNICEF « il n'existe pas de définition universellement reconnue de la violence à l'égard des femmes ». Néanmoins la déclaration des Nations Unies sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes de 1993 désigne dans son article 1er la violence à l'égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. »
La violence à l'égard des enfants se définit comme tout mauvais traitement infligé à un enfant par un parent, un gardien, une personne qui s'en occupe ou toute autre personne et qui entraîne des blessures ou des dommages psychologiques importants. Pour l'objet de ce mini-mémoire, nous n'étudierons que les deux premiers cas de violences à savoir sexuelles et physiques.
Pendant longtemps, le Sénégal a fait abstraction des violences à l'égard des femmes et des enfants de son pays et ce pour deux raisons principales. D'une part parce que le système juridique ne réprimait pas suffisamment voire convenablement ce type d'actes, d'autre part parce que le système social lui-même ne cherchait pas à lutter contre ce phénomène, on pourrait même parler d'une sorte de complaisance à l'égard de ces faits. Même si aujourd'hui encore il demeure difficile de lutter contre le second facteur, le Sénégal a fait de nombreux progrès dans le domaine juridique ces dernières années, notamment en ratifiant et en souscrivant à de nombreux engagements et résolutions en faveur de la protection ou de la promotion de la femme et de l'enfant qui en vertu du droit uninominal sénégalais fait intégrer directement toute convention signée et ratifiée dans le système juridique interne.
La défense des femmes et des enfants est aujourd'hui un enjeu majeur au Sénégal. Mais quels sont concrètement les moyens mis en place par le gouvernement sénégalais pour lutter contre les violences à l'égard des femmes et des enfants ?
[...] Ainsi il existe plus de 450 ONG au Sénégal. La législation sénégalaise est donc particulièrement bien adaptée pour les ONG et associations afin de faciliter leur installation : on trouve comme associations : - Le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes - L'association des juristes sénégalaises - FAWE Sénégal - La SWAA Il existe une Coalition nationale des ONG et Associations en faveur de l'enfant qui regroupe 217 associations qui s'occupent de la protection des droits de l'enfant notamment grâce à des campagnes d'interpellation. [...]
[...] L'ingéniosité de TOSTAN c'est d'avoir fait participer tout le village à l'abandon de l'excision (car la notion de communauté est très importante au Sénégal, il faut que le village entier accepte d'abandonner l'excision, ce qui est difficile car cela suppose un profond bouleversement des mentalités) notamment grâce au dialogue avec les leaders villageois comme les imams, les chefs traditionnels. Ainsi en 1997, les femmes du village de Malicounda Bambara annoncent que leur village abandonne définitivement l'excision : c'est le serment de Malicounda et le début d'une longue liste de succès. [...]
[...] Annexe 1 : La pratique de l'excision au Sénégal Graphiques Pourcentage de femmes excisées au Sénégal Source : UNICEF 2005 Annexe 2 : Régions d'origine des Talibés et répartition par groupes d'âge membres.lycos.fr/talibes/ Bibliographie Rapports et articles - Ministère de la Femme, de la Famille et du Développement social, Violences à l'égard des femmes : situation au Sénégal - UNICEF, Rapport annuel - LIENARD Marion, Les Violences à l'égard des femmes et des enfants au Sénégal pour l'Ambassade de France au Sénégal - BANGRE Habibou, En marche pour protéger les enfants talibés au Sénégal afrik.com avril 2007 Webographie - www.tostan.org - www.un.org - www.unicef.org - membres.lycos.fr/talibes/ Marion Liénard, rapport sur Les Violences à l'égard des femmes et des enfants au Sénégal pour l'Ambassade de France au Sénégal, page 3. Ministère de la Femme, de la Famille et du Développement social, rapport sur les Violences à l'égard des femmes : Situation au Sénégal page 2. [...]
[...] Il existe également des mesures socio-économiques pour lutter contre les violences à l'égard des femmes et des enfants. Il ne fait aucun doute que pour changer les mœurs et lutter contre les violences, le gouvernement sénégalais doit investir principalement dans l'éducation, la sensibilisation et la formation. Selon le rapport publié par le Ministère de la Femme, de la Famille et du Développement social sénégalais, des progrès significatifs ont été faits dans ce domaine notamment concernant la scolarisation des jeunes filles. [...]
[...] En effet, les bénévoles qui y travaillent sont beaucoup plus proches de la population que les membres des gouvernements notamment dans le cas d'associations féminines sénégalaises. Elles interviennent notamment en milieu rural. Il est donc plus facile pour la population d'y trouver conseil, écoute, aide. Ces ONG et associations sont tout particulièrement le relais du gouvernement concernant la prévention (par exemple TOSTAN qui lutte contre l'excision comme nous allons le voir en seconde partie), l'éducation. Ce sont donc des organismes nécessaires sans qui l'action du gouvernement serait veine. Ce ne sont pas simplement des relais mais également des moteurs qui influencent le cadre législatif sénégalais. [...]
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