Si l'on part du principe que lors de son développement, le sujet va construire sa propre identité, on peut accepter l'idée que tout acte réalisé par celui-ci mène à cette construction.
Ainsi, nous nous sommes intéressées à un thème qui touche beaucoup les adolescents, la violence.
En effet, si la violence est de tous les âges, et de toutes les sociétés, l'adolescence en est le paradigme.
La violence est au cœur de processus psychiques complexes qui « coincent » le sujet entre corps pubère, société et morale. De là, apparaissent beaucoup d'interrogations : comment comprendre et interpréter les processus à l'œuvre de ces manifestations violentes ? Quelle forme d'écoute mettre en place ? Comment aider l'adolescent à sortir de la logique de la violence ?
Aussi, face à un comportement violent, il peut être intéressant de se demander comment se manifeste la violence. Quelles en sont nos représentations ? Quelles sont les causes et les significations de la violence ?
Afin de réfléchir sur ces questions, nous nous sommes tout d'abord attachées à définir le concept de violence, l'adolescence et ses processus, ainsi que ses comportements agressifs.
Par la suite, nous exposerons une situation que l'une d'entre nous a vécue sur son terrain de stage.
Nous étudierons les méthodes que nous pourrions mettre en place, ainsi que la posture professionnelle et la relation éducative.
[...] La violence instrumentale (comme moyen d'action) : les conduites violentes sont apprises. Il est plus facile, quand on est grand, de bousculer un petit pour prendre son goûter, que de négocier un partage. On retrouve ces deux conceptions chez les non-spécialistes mais les travaux montrent que le grand public se réfère davantage à la première conception qu'à la seconde. Il n'est donc pas étonnant qu'en réponse à la violence des jeunes, il se développe plus un discours sécuritaire de contention qu'un discours éducatif. [...]
[...] Par cette violence, le jeune cherche à exister face aux autres. Pour lutter contre ce type de violence, il faut amener le jeune à se valoriser, à s'aimer tel qu'il est. La violence comme mode d'action : cette violence permet au jeune de s'approprier le bien d'autrui ou de prendre le pouvoir sur un territoire. Face à cela, il faut prendre une certaine distance, lui interdire cette voie et le sanctionner si cela est nécessaire. Entendons par sanctionner, responsabiliser et non punir. [...]
[...] Cela veut dire que l'éducateur est ouvertement les sentiments et les attitudes qui sont en lui au moment où il les vit. Ce type de relation permet à l'éducateur et au sujet d'être sur un rapport d'un égal à égal, tout en sachant que cette égalité est relative car il y une différence de statut : le professionnel est celui qui aide et le sujet, celui qui a besoin d'aide / Le regard positif (cf : C.Rogers) Selon C.Rogers, une des attitudes pour créer un climat favorisant le changement est l'acceptation, l'attention ou la considération : c'est ce qu'il appelle la considération positive inconditionnelle Par là, il entend que lorsque l'éducateur fait l'expérience d'une attitude positive, exempte de jugement, acceptante envers ce que le sujet est sur le moment, quoi que ce soit, alors le changement est plus probable. [...]
[...] Il entend par empathie le fait de sentir exactement les sentiments et significations personnelles que le sujet est en train d'expérimenter et qu'il lui communique cette compréhension acceptante. Par comprendre, il faut entendre comprendre les idées de l'autre, mais cela ne veut pas dire les approuver, les adopter / La relation intersubjective La relation éducative est une relation intersubjective, c'est-à-dire qu'interagissent les désirs et affects de chacun des deux sujets. Joseph Rouzel dit : Dans la relation éducative, l'éducateur n'est pas neutre. [...]
[...] De plus, l'adolescent n'a pas une réelle place d'adulte comme le soulignent les actions politiques et projets actuels tels que le CPE (Contrat Première Embauche) qui placent l'adolescent dans une nouvelle période de latence. Ajoutons à cela que l'adolescence, c'est aussi le moment où le sujet doit assumer sa sexualité dans une société qui classe les gens : hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, transsexuels. L'adolescent se retrouve confronté à une situation d'autodétermination qui l'angoisse. Enfin, l'adolescence, c'est aussi la croyance fondamentale en un possible bonheur réalisable maintenant. S'il n'atteint pas son bonheur, il est responsable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture