La France, comme les pays développés, connait un vieillissement de la population dû à plusieurs facteurs : essentiellement le progrès médical et l'élévation du niveau de vie mais aussi le passage à la retraite d'une génération très nombreuse, les baby-boomers. Les conséquences économiques de ce phénomène qui voit croître la proportion de retraités dans la population sont très importantes dans un système de retraites par répartition fondé sur la solidarité. La France, qui est notre zone géographique d'étude, a un système de financement des retraites par répartition. Comment, dans ce contexte, minimiser les conséquences sur la croissance et le niveau de vie du vieillissement de la population ? (...)
[...] Les progrès techniques et médicaux, la baisse progressive de la durée hebdomadaire de travail, et de nombreux autres facteurs sont à l'origine d'une remarquable augmentation de l'espérance de vie. Les Français vivent plus longtemps et peuvent donc profiter de leur retraite alors qu'ils sont encore en bonne santé et plus longtemps. Les conséquences économiques semblent donc positives : les nombreux départs a la retraite doivent théoriquement faire baisser le taux de chômage en libérant des emplois sur le marché du travail. [...]
[...] Néanmoins, la retraite par capitalisation nécessite moins d'aménagements dans le cadre d'un vieillissement de la population. En revanche, le problème se pose si on souhaite passer d'un système par répartition a un système par capitalisation. Une génération se trouve alors prise entre deux feux, devant payer les retraites de la précédente et se constituer un capital pour une retraite complémentaire. On observe cette situation en France actuellement en raison de l'inquiétude des actifs sur la capacité de la génération suivante a payer leur retraite. [...]
[...] Ensuite, le vieillissement de la population implique un déplacement de la moyenne des actifs sur la courbe d'expérience. Les actifs plus âgés ont davantage d'expérience et donc plus de productivité. Ainsi, l'augmentation de la productivité globale des facteurs semble compenser la baisse de la proportion actifs/inactifs pour maintenir une croissance positive dans un cadre de vieillissement de la population française. B. Les conséquences sur l'épargne La théorie du cycle de vie développée par Brumberg et Modigliani nous montre que les individus adaptent leur niveau d'épargne aux trois étapes de leur vie : jeunesse, âge mur et vieillesse. [...]
[...] Comment, dans ce contexte, minimiser les conséquences sur la croissance et le niveau de vie du vieillissement de la population ? Nous étudierons dans un premier temps le nouvel équilibre entre actifs et inactifs pour nous pencher ensuite sur les conséquences du vieillissement démographique sur la croissance avant d'avancer des solutions aux problèmes économiques que pose le vieillissement. I. Une baisse de la proportion actifs/inactifs Le vieillissement démographique se caractérise par une baisse de la proportion actifs/inactifs. C'est la conséquence majeure du vieillissement et elle implique elle-même un certain nombre de conséquences. [...]
[...] Le vieillissement de la population française peut s'analyser avec la théorie du cycle de vie en perspective. D'après l'article Les conséquences du vieillissement démographique sur l'épargne des ménages en France de Michel Boutillier, Bruno Séjourné et Fabrice Pansard publié dans la Revue Française d'économie en 2001, le taux d'épargne devrait augmenter modestement avec le vieillissement de la population. C. Les conséquences sur le niveau de vie La contribution des actifs aux retraites au titre du système de retraite par répartition devrait augmenter avec le vieillissement de la population. [...]
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