Le travail salarié occupe aujourd'hui encore une place centrale dans notre société. Certains préconisent bien un revenu universel, déconnecté du travail, mais le RMI comme la préretraite sont souvent mal vécus et créent un sentiment d'exclusion. La profession est un élément identitaire fort, le travail structure l'homme et lui permet de mettre un nom sur la place qu'il occupe dans société : je suis avocat, ingénieur, travailleur social... L'emploi (l'emploi salarié, car 90 % des actifs sont salariés) est représenté et vécu comme désirable.
[...] Cela implique que ceux-ci (les salariés) ne doivent pas abandonner les dimensions macro-économiques et macro sociales de leur activité productive aux forces du marché et au capital. On a besoin d'une politique syndicale et d'un syndicalisme politique. À défaut, nous sortirions de la société de travail sans la remplacer par aucune autre. Cela est difficile, car les puissances établies s'opposent cette transformation : elles en sont à prôner l'entreprise sans usines Saurons-nous avoir ce sursaut et être partie prenante dans l'organisation de l'activité humaine : le travail qu'on vous fait faire, ou bien celui que vous faites ? [...]
[...] Il s'agit de prendre acte du contexte actuel : des oligopoles mondiaux, des groupes en toile d'araignée - nous sommes entrés dans une logique de réseau planétaire. Le développement des télécommunications permet des délocalisations toujours plus poussées. On ne peut plus non plus dissocier clairement les trois secteurs : primaire, secondaire, tertiaire puisque le prix du produit, quel qu'il soit, est moins lié au prix de la matière première qu'à celui des dépenses de recherche, développement et marketing du fabricant. C'est une nouvelle forme d'économie, avec déplacement des sources principales de valeur ajoutée, où l'on tend vers la maîtrise de l'immatériel. [...]
[...] S'il y a moins de frontières entre vie professionnelle et vie privée, l'entretien du lien social et des relations de solidarité passe par d'autres activités, nécessaires et valorisantes. Nous nous dirigeons donc vers un monde réseau dont l'organisation est un point de passage obligé pour un changement de paradigme d'organisation et de travail. Il faudrait en fait une mutation culturelle profonde. Il faut civiliser et reconnaître la figure centrale du précaire qui a remplacé celle du travail permanent est régi par un CDI, pour qu'elle devienne un mode de vie choisi. C'est d'un projet collectif adapté à la nouvelle donne économique et sociale qu'il s'agit. [...]
[...] Le travail : place, rôle et signification aujourd'hui Le travail salarié occupe aujourd'hui encore une place centrale dans notre société. Certains préconisent bien revenu universel, déconnecté du travail, mais le RMI comme la préretraite est souvent mal vécu et crée un sentiment d'exclusion. La profession est un élément identitaire fort, le travail structure l'homme et lui permet de mettre un nom sur la place qu'il occupe dans société : je suis avocat, ingénieur, travailleur social . L'emploi (l'emploi salarié, car des actifs sont salariés) est représenté est vécu comme désirable. [...]
[...] La redéfinition du rôle de l'individu dans une société où le travail, dans sa forme classique, n'existera plus, est peut-être la question cruciale de l'avenir. Donc un des grands enjeux d'aujourd'hui. En attendant, si elle recrute moins, l'entreprise d'aujourd'hui exige, au nom de la compétitivité, le dévouement inconditionnel et personnel de chacun aux buts de l'entreprise, elle instrumentalise toute la personne au service de ceux-ci. L'économie ayant un besoin de plus en plus réduit de travail vivant, il est plus avantageux de le concentrer sur peu de gens présentés comme une élite et donc zélé : le post fordisme produit son élite en produisant du chômage. [...]
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