Récemment nous avons pu constater, chez Caterpillar notamment, que l'action collective a pris une tournure bien différente des actions dites traditionnelles. Des salariés mécontents en sont venus à prendre en otage des cadres de leur entreprise, action, certes illégale, mais qui témoigne d'un bouleversement aujourd'hui dans la société amenant les travailleurs à de tels extrêmes.
Tout d'abord penchons-nous sur cette notion du marché du travail : elle suggère un lieu abstrait de confrontation d'une offre et d'une demande de travail. Or, ses transformations sont nombreuses puisqu'elles regroupent à la fois une massification du chômage, une féminisation de l'emploi, l'essor du tertiaire, la montée des emplois atypiques… En parallèle nous aurions une transformation de l'action collective, c'est-à-dire une action commune visant à défendre des intérêts communs. Celles-ci, apparues dans les années 60, désignent une rupture avec la forme traditionnelle de conflit du travail. Touraine les appelle les Nouveaux Mouvements Sociaux (ou NMS).
Demandons alors dans quelle mesure les transformations du marché du travail ont pu modifier les formes de l'action collective. Et, en quoi d'autres facteurs peuvent-ils intervenir dans cette transformation ?
[...] Sur le marché du travail, la féminisation de l'emploi a également bouleversé l'action collective. Même si le travail pour cette part de la population active reste une revendication lors de conflit, le champ de l'action collective est en soi modifié, il est, en effet, poussé hors du monde du travail. La question de la condition féminine s'étend de leur rôle au sein des ménages jusque dans la vie politique. Des associations féministes se créent, leur revendication est attendue par des moyens de plus en plus divers. [...]
[...] Le document 6 en témoigne : Dépassant le seul champ du travail [ ] il renvoie à l'existence d'une multitude d'espaces conflictuels. [ ] De nouveaux enjeux se définissent Ronald Inglehart, dans son ouvrage la révolution silencieuse analyse l'apparition de ces nouvelles formes d'action collectives, ces nouveaux mouvements sociaux, comme la conséquence d'un changement parmi les besoins de la société. Ces changements sont principalement culturels. La crise économique, le renouveau de la population active, les innovations, tout ceci a contribué à l'émergence de nouvelles valeurs. Valeurs qui vont amenuiser les besoins matériels, au profit de besoins non matériels (spirituels, intellectuels, etc.). [...]
[...] Demandons alors, dans quelle mesure les transformations du marché du travail ont-elles pu modifier les formes de l'action collective ? Et, en quoi d'autres facteurs peuvent-ils intervenir dans cette transformation ? C'est pourquoi après avoir vu que les transformations du marché du travail expliquent en partie les nouvelles formes d'action collective nous observerons l'influence des autres facteurs. Une première raison de l'apparition de ces NMS, ces nouvelles formes d'action collectives, concernant le marché du travail est le déclin relatif des conflits du travail notamment par la crise du syndicalisme et le déclin de la conscience de classe. [...]
[...] Mais tout d'abord, penchons-nous sur cette notion du marché du travail, elle suggère un lieu abstrait de confrontation d'une offre et d'une demande de travail. Or, ses transformations sont nombreuses puisqu'elles regroupent à la fois une massification du chômage, une féminisation de l'emploi, l'essor du tertiaire, la montée des emplois atypiques En parallèle, nous aurions une transformation de l'action collective, c'est- à-dire une action commune visant à défendre des intérêts communs. Celles- ci, apparues dans les années 60, désignent une rupture avec la forme traditionnelle de conflit du travail. Touraine les appelle les Nouveaux Mouvements Sociaux (ou NMS). [...]
[...] Notons toutefois le caractère complémentaire de ces deux explications, l'une pouvant expliquer l'autre. Cependant le renouveau des conflits du travail portant sur les organisations tayloriennes ou sur la précarité toujours accrue due à une compétition exacerbée avec les pays à bas salaire ne contribueraient-ils pas au retour de la conscience de classe, au retour de formes plus traditionnelles d'action collectives ? Par ailleurs, les actions collectives liées a l'emploi, se rapprochent de plus en plus de l'illégalité (prise d'otage), cela ne témoignerait-il d'une sorte de désespoir de la part des salariés ? [...]
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